Le pétrole monte encore, le marché craint la pénurie
Vers 09H20 GMT (11H20 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en novembre, prenait 0,49% à 92,51 dollars, après avoir culminé à 92,84 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison en octobre, gagnait 0,52% à 89,30 dollars, après avoir touché 89,64 dollars.
Les deux références de l'or noir évoluent à leur plus haut niveau depuis novembre.
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) prévoit une "importante pénurie de l'offre" de pétrole au quatrième trimestre 2023, selon son rapport mensuel publié mercredi.
La semaine dernière, l'Arabie saoudite et la Russie, les deux poids lourds de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (OPEP+) ont annoncé la prolongation de leurs baisses de production et des exportations de brut jusqu'à la fin de l'année.
Ces coupes devraient se traduire par "un déficit substantiel" d'un million de barils par jour pour les pays de l'OPEP+, "augmentant le risque" de "volatilité" sur les marchés, a précisé l'AIE.
Dans son rapport mensuel publié mardi, l'OPEP a estimé qu'au quatrième trimestre, la demande pourrait dépasser l'offre de brut de 3,3 millions de barils si la "production potentielle de l'OPEP (se maintient à) 27,5 millions de barils par jour", son niveau d'août, note Tamas Varga, de PVM Energy.
"Un épuisement quotidien des stocks de plus de 3 millions de barils par jour, s'il s'avère exact, représente le plus grand déficit de l'offre mondiale depuis 16 ans", souligne l'analyste.
Pour le moment, cette "pénurie attendue" détermine l'humeur du marché et pousse les prix à la hausse, note M. Varga, compensant les inquiétudes quant à la santé de l'économie mondiale et le niveau de la demande.
La fédération des professionnels du secteur, l'American Petroleum Institute (API), a estimé mardi que les stocks de brut s'étaient renforcés d'environ 1,17 million de barils la semaine dernière, et ceux d'essence de 4,2 millions de barils. Les données de l'API sont réputées toutefois moins fiables que celles de l'EIA.
Les analystes tablent pour leur part sur une chute de 2,481 millions de barils des réserves commerciales de brut, et sur une baisse de 850.000 barils d'essence, selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.