Le gaz naturel monte avec la grève en Australie, le pétrole glisse
Vers 10H10 GMT (12H10 HEC), le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, grimpait de plus de 8% à 37,505 euros le mégawattheure (MWh).
"Les gains ont été principalement provoqués par les grèves dans les installations de GNL (gaz naturel liquéfié, ndlr) australiennes qui sont maintenant entrées" en vigueur, commentent les analystes d'Energi Danmark.
"Les installations de Chevron représentent près de 7% de l'offre mondiale de GNL", expliquent les analystes de DNB.
Or, les acheteurs asiatiques en mal de gaz naturel liquéfié pourraient donc être poussés à surenchérir sur leurs homologues européens et se tourner vers les États-Unis pour compenser le manque de l'offre australienne, dopant la demande.
La guerre en Ukraine a entraîné une plus grande dépendance de l'Europe vis-à-vis du gaz naturel liquéfié, le Vieux continent s'efforçant de réduire ses achats de gaz russe.
Cette dépendance a entraîné une "plus grande volatilité des prix, le marché étant davantage exposé aux perturbations de la demande et de l'offre au niveau mondial", poursuivent les analystes de DNB.
En parallèle, "la maintenance des infrastructures norvégiennes se poursuit", diminuant également l'offre disponible sur le marché, poursuivent les analystes d'Energi Danmark.
Côté pétrole, le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en novembre, perdait 0,33% à 90,35 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison en octobre, glissait de 0,61% à 86,98 dollars.
Les prix du pétrole reprenaient leur souffle en raison de "prises de bénéfices après les gains récents", expliquent les analystes de DNB.
Les deux références mondiales de l'or noir se situent en effet à des niveaux très élevés, poussés par la prolongation des restrictions de production et d'exportation de l'Arabie saoudite et de la Russie jusqu'à la fin de l'année.
Les inquiétudes persistent cependant "du côté de la demande, en raison de la faiblesse de l'économie chinoise", tempère John Plassard, analyste de Mirabaud.Le marché surveillera mercredi les données sur l'inflation en août aux États-Unis, qui pourraient influencer la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), et donc influer sur la croissance et la demande du pays.
(c) AFP