Le pétrole en petite hausse avec l'ouragan, le coup d'Etat au Gabon et les stocks américains
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en octobre, a pris 0,43% à 85,86 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison le même mois, a gagné 0,57% à 81,63 dollars.
Des militaires ont annoncé mercredi mettre "fin au régime en place" au Gabon, un coup d'Etat visant le président sortant Ali Bongo, au pouvoir depuis 14 ans et dont la réélection venait d'être annoncée dans la nuit.
Si le Gabon est "un producteur mineur de l'OPEP" avec une production d'environ 200.000 barils par jour, "cela rappelle (que) le risque géopolitique sur le marché pétrolier" existe toujours, poursuivent les analystes de DNB.
Du côté des stocks américains, la ponction dans ces réserves a été bien plus forte qu'attendue, selon les chiffres de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA). Les réserves ont diminué de 10,6 millions de barils alors que les analystes s'attendaient à une réduction de 2,2 millions.
Cette forte ponction dans les stocks de brut "est la continuation de la tendance intervenue sur un mois, alors qu'au total quelque 20 millions de barils de brut sont dirigés vers les raffineries pour les transformer en essence et en diesel pour les consommateurs", a réagi Andy Lipow de Lipow Oil Associates.
"Mais cela ne peut pas durer toujours. Cela soutient en tout cas les prix du brut", a-t-il ajouté.
Pour John Kilduff d'Again Capital, l'évolution des cours montre "un marché anxieux".
Mais selon lui, la hausse a été modérée car l'ouragan Idalia "n'a pas frappé le coeur de l'outil de production" pétrolière.
"En fait, cela va détruire un peu de demande à un certain point" alors que la circulation et l'approvisionnement en essence dans la région va reprendre lentement, a-t-il expliqué.
Pour l'analyste, le coup d'Etat au Gabon ne devrait pas représenter "de réduction matérielle de l'offre". "Cela nous rappelle toutefois les risques géopolitiques qu'on court en Afrique d'une côte à l'autre", a-t-il indiqué à l'AFP.
(c) AFP