Le pétrole modère ses pertes après les stocks américains, le gaz décline
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en octobre, a cédé 0,97% à 83,21 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison le même mois, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a reculé de 0,94% à 78,89 dollars.
En France, en Allemagne en zone euro, mais aussi au Royaume-Uni, les indicateurs PMI se situent tous "en contraction et des chiffres inférieurs aux attentes sonneront à nouveau des avertissements d'une baisse de la demande de pétrole", a souligné John Evans, analyste chez PVM Energy.
Le repli de l'activité du secteur privé en zone euro s'est en effet aggravé en août, la mauvaise santé de l'industrie manufacturière atteignant désormais les entreprises de services. Au Royaume-Uni, l'économie a essuyé sa plus forte contraction en août depuis début 2021, lorsque le pays était en confinement.
Aux États-Unis, l'indice PMI Flash a montré que l'activité frôlait la stagnation à 50,4 points contre 52 en juillet, moins bien que les attentes.
Les "inquiétudes croissantes concernant l'état de l'économie chinoise, combinées aux attentes de nouvelles hausses des taux d'intérêt aux États-Unis" pèsent également sur les cours, notent les analystes d'Energi Danmark.
Une bonne nouvelle pour les traders cependant, les réserves commerciales hebdomadaires de pétrole brut aux États-Unis ont fortement diminué à nouveau la semaine dernière, davantage que ce que prévoyaient les analystes, selon l'Agence américaine d'informations sur l'énergie (EIA).
Ces stocks de brut ont baissé de 6,1 millions de barils alors que les analystes s'attendaient à une diminution moindre de 3 millions.
"La vigueur persistante de l'activité de raffinage et des exportations de brut a favorisé une forte diminution des stocks de pétrole", a commenté Matt Smith de Kpler.
Cela a ralenti le repli des cours.
Côté gaz naturel, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, a chuté de plus de 14% à 36,55 euros le mégawattheure (MWh).
Mercredi, le géant australien Woodside rencontre les syndicats des travailleurs des installations gazières pour une réunion de négociation sur les niveaux de salaires.
Ce week-end, les membres du syndicat du projet North West Shelf de Woodside avaient voté à l'unanimité en faveur d'une grève si leurs revendications n'étaient pas satisfaites.
Les installations australiennes concernées fournissent à elles seules plus de 10% de l'approvisionnement mondial de GNL (gaz liquéfié) chaque mois.
(c) AFP