Le pétrole en hausse, nouveau sursaut du gaz sur fond de menaces de grève
Vers 10H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en octobre, prenait 0,97% à 85,62 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison en septembre, gagnait 1,08% à 82,13 dollars.
🇺🇸 "Les entreprises énergétiques américaines ont réduit le nombre de plates-formes pétrolières et gazières en activité pour la sixième semaine consécutive", confirme Susannah Streeter, analyste de Hargreaves Lansdown.
A cela s'ajoute "la crainte croissante d'un secteur du raffinage qui ne soit pas en mesure de fournir suffisamment de produits à un marché déjà un peu juste en essence", affirme John Evans, analyste chez PVM Energy.
🇨🇳 Les inquiétudes quant à l'état de santé de la Chine, premier pays importateur de brut au monde, restent cependant bien présentes, plafonnant les gains du pétrole.
Lundi, la Chine a décidé de réduire de 3,55% à 3,45% le taux d'intérêt à un an pour relancer l'économie en tablant sur davantage de prêts aux particuliers et entreprises. Le taux d'intérêt à 5 ans a été maintenu stable à 4,2%.
Pour M. Evans, "il est peu probable que ce léger assouplissement renforce la confiance" des investisseurs et porte les actifs à risque.
"Les prix européens du gaz augmentent à nouveau (...) alors que les grèves dans les installations de GNL (gaz naturel liquéfié, ndlr) australiennes deviennent plus probables, avec un risque de resserrement de l'offre mondiale", commentent les analystes de DNB.
Les prix du gaz avaient déjà flambé mi-août à la suite de l'appel à la grève sur les plateformes offshore de gaz naturel liquéfié de Woodside dans l'Ouest australien.
Un débrayage "pourrait commencer (...) dès le 2 septembre si aucun accord n'est trouvé dans les négociations salariales avec Woodside Energy", précisent les analystes de DNB. De nouvelles discussions devraient avoir lieu mercredi.
Si la demande estivale européenne de gaz naturel reste faible et les stocks élevés (les réserves de gaz de l'UE sont remplies à 90%), les analystes craignent que les acheteurs asiatiques en manque de GNL se reportent sur le marché européen, faisant monter la demande et les prix.