Le pétrole accélère sa baisse, le gaz remonte sur fond de menace de grève
Vers 15H20 GMT (17H20 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en octobre, perdait 1,50% à 84,92 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison en septembre, cédait 1,73% à 81,08 dollars.
La Chine étant le premier importateur mondial de brut, la santé de son économie est en effet un moteur majeur de la demande de pétrole.
Les ventes au détail chinoises, principal indicateur de la consommation des ménages, ont seulement progressé de 2,5% sur un an le mois dernier, selon des chiffres officiels du Bureau national des statistiques (BNS).
Ce chiffre moins fort qu'attendu par les analystes est un nouveau signe d'une consommation atone dans le pays.
La production industrielle a également ralenti en juillet (+3,7% sur un an), contre 4,4% un mois plus tôt.
Après cette série d'indicateurs décevants, la Chine a même suspendu mardi la publication mensuelle de ses chiffres détaillés de chômage chez les jeunes, après un niveau record ces derniers mois.
Les cours du brut, en hausse depuis fin juin sur fond de coupes de production des pays exportateurs de pétrole de l'OPEP+ "semblent se heurter à la réalité d'un ralentissement potentiel prolongé en Chine", poursuit M. Hewson.
La veille, la chute en Bourse du promoteur Country Garden, l'un des plus grands groupes immobiliers de Chine, avait déjà ravivé les inquiétudes des investisseurs sur la santé économique du pays en proie à une crise de l'immobilier d'une ampleur inédite.
Les cours du gaz européen "augmentent à mesure que le risque de grève des travailleurs australiens du GNL (gaz naturel liquéfié) augmente", explique Edward Moya, analyste chez Oanda.
La semaine dernière, les prix du gaz avaient déjà flambé à la suite d'un appel à la grève sur les plateformes offshore de gaz naturel liquéfié de Woodside dans l'Ouest australien.
"Si les pourparlers échouent, environ 10% des exportations mondiales de GNL seront menacées", affirme M. Moya.
Son concurrent américain Chevron est lui aussi confronté à une menace de grève des personnels de ses plateformes offshore.
Les investisseurs craignent en conséquence que les acheteurs asiatiques en mal de GNL se reportent sur le marché européen, faisant ainsi grimper la demande et les prix.
En parallèle, si les stocks "ne sont pas une préoccupation pour le moment" selon l'analyste, l'Europe s'étant employée à retrouver des niveaux solides avant l'hiver, une fin d'été chaude pourrait cependant créer un nouveau pic de demande de gaz en lien avec les climatisations.