Le pétrole soutenu par les coupes d'offre de l'Opep+ et l'appétit pour le risque
Vers 10H25 GMT (12H25 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en octobre, gagnait 0,73% à 86,80 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison en septembre, prenait 0,89% à 83,66 dollars.
La production du groupe OPEP+ (l'OPEP et ses alliés) a d'ailleurs atteint en juillet son plus bas niveau en près de deux ans, selon une enquête Platts de S&P Global.
L'Arabie saoudite a annoncé la semaine dernière la prolongation de ses réductions volontaires de production d'un million de barils par jour jusqu'à septembre. La Russie a divulgué dans la foulée une réduction de ses exportations de pétrole de 300.000 barils par jour.
💶 Les cours du pétrole profitaient aussi du retour de l'appétit pour le risque des investisseurs et de la faiblesse du dollar, après qu'un responsable de la Réserve fédérale américaine a estimé mardi que les taux de l'institution pourraient rester stables lors de la prochaine réunion, en septembre.
Les achats de pétrole, libellés en dollar, sont en effet plus attractifs pour les investisseurs utilisant des devises étrangères, la dépréciation du billet vert augmentant leur pouvoir d'achat.
Cependant, "les préoccupations actuelles concernant l'état de l'économie mondiale planent toujours sur le marché", tempèrent les analystes d'Energi Danmark.
Après la publication mardi d'une chute des importations et exportations chinoises en juillet, les marchés encaissaient mercredi l'annonce d'une baisse de l'indice des prix à la consommation en Chine, indiquant l'entrée du pays en déflation.
Bonne nouvelle en apparence pour le pouvoir d'achat, la déflation est au contraire une menace pour l'économie, car au lieu de dépenser, les consommateurs sont tentés de reporter leurs achats dans l'espoir de davantage de baisses de prix.
🛢️ Les investisseurs attendent également la publication de l'état des stocks hebdomadaires commerciaux américains par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) pour la semaine achevée le 4 août.
La fédération des professionnels du secteur, l'American Petroleum Institute (API), a estimé mardi soir que les stocks de brut avaient grimpé d'environ 4,07 millions de barils la semaine dernière, mais que ceux d'essence avait baissé d'environ 413.000 barils. Les données de l'API sont réputées toutefois moins fiables que celles de l'EIA.Les analystes tablent pour leur part sur une hausse de 2,3 millions de barils des réserves commerciales de brut, et sur une baisse de 200.000 barils d'essence, selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.
(c) AFP