Le pétrole baisse, la santé économique de la Chine inquiète
Vers 09H40 GMT (11H40 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en septembre perdait 0,75% à 77,88 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en août, baissait de 0,80% à 73,27 dollars.
Ces chiffres alimentent les craintes d'une déflation - un recul des prix à la consommation - dans la deuxième économie mondiale.
"Les signes de déflation devraient être positifs, mais le souci est que la demande, que ce soit au niveau mondial ou national, n'est pas aussi forte qu'on l'espérait", explique Susannah Streeter, analyste de Hargreaves Lansdown.
"On pourrait espérer que la baisse des prix chinois stimulera les exportations, mais cela n'a pas été le cas" jusque ici, les pressions liées au coût de la vie se faisant sentir pour le reste des consommateurs du monde entier, ajoute-t-elle.
En mai, les exportations du géant asiatique se sont ainsi contractées de 7,5% sur un an et l'activité manufacturière a connu un repli pour le deuxième mois consécutif.
La reprise économique difficile du pays après la fin des restrictions sanitaires drastiques contre le Covid-19 fait ainsi douter de la résilience de la demande de brut, dans le premier pays importateur de pétrole au monde.
La Chine vise un objectif de croissance "d'environ 5%" cette année, l'un des plus faibles depuis des décennies.
"Les craintes de récession rivalisent toujours avec l'équilibre pétrolier", résume Tamas Varga, de PVM Energy.
(c) AFP