La hausse du pétrole s'essouffle, les craintes de récession restent présentes
Vers 09H50 GMT (11H50 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en septembre prenait 0,44% à 76,86 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en août, gagnait 0,46% à 72,13 dollars.
Mardi, l'Arabie saoudite et la Russie, deux importants pays producteurs de brut, ont annoncé des baisses de leur offre, entrainant une remontée des cours qui reste toutefois modeste.
Pour Han Tan, analyste chez Exinity, le marché attend des "preuves que le déficit mondial attendu se matérialise effectivement, ce qui devrait à son tour éloigner les craintes de récession".
Carsten Fritsch, de Commerzbank, affirme ne pas douter "du déficit lui-même" du marché pétrolier, mais plutôt de "l'importance" de ce déficit de l'offre prévu pour le second semestre de l'année.
Car de nombreux indicateurs économiques alimentent les craintes persistantes d'un affaiblissement de la demande. En Chine, l'activité dans les services a progressé en juin mais à l'un des rythmes les plus faibles de l'année, dernier signe d'essoufflement de la reprise post-Covid dans le pays.
"Dans les deux autres grandes régions demandeuses (de pétrole), les États-Unis et l'Europe occidentale, les niveaux d'inflation toujours élevés obligent la Fed (Réserve fédérale américaine) et la BCE (Banque centrale européenne) à augmenter encore les taux d'intérêt directeurs, malgré les hausses massives déjà opérées", poursuit Carsten Fritsch.
Ses hausses devraient avoir "un impact sur le développement économique", poursuit-il, indiquant que les économistes de Commerzbank s'attendent à ce que les États-Unis et la zone euro entrent en récession au cours du second semestre.
(c) AFP