Le pétrole fléchit, les inquiétudes économiques compensent la mutinerie en Russie
Vers 09H30 GMT (11H30 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en août, perdait 0,94% à 73,43 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison le même mois, abandonnait 1,10% à 68,61 dollars.
"La Russie a fait face à une brève rébellion d'un groupe militaire privé au cours du week-end, soulevant des inquiétudes quant à l'instabilité politique dans l'un des plus grands producteurs de pétrole au monde, qui pourrait entraver l'approvisionnement", explique John Plassard, analyste chez Mirabaud.
Le chef du groupe Wagner, Evguéni Prigojine, a mis fin à sa rébellion samedi soir, en échange d'une immunité pour lui et ses hommes.
Vladimir Poutine s'est posé lundi soir en garant de la paix intérieure en Russie, assurant avoir évité un bain de sang, lors de sa première déclaration publique depuis la mutinerie.
"La Russie est l'un des principaux fournisseurs de pétrole des pays asiatiques, notamment la Chine et l'Inde, car les prix élevés de l'énergie ont incité les économies émergentes à acheter du pétrole russe à prix réduit", poursuit M. Plassard.
Si les investisseurs prennent en compte le risque géopolitique actuel, l'environnement économique reste "extrêmement incertain", en raison notamment "des pressions inflationnistes extrêmement tenaces et des attentes toujours changeantes en matière de taux d'intérêt", rappelle M. Erlam.
La semaine dernière, la Banque d'Angleterre, la Banque de Norvège, la banque nationale suisse et banque centrale turque ont procédé à une hausse de leurs taux directeurs.
Or, des taux d'intérêt plus élevés à court terme freinent la demande de pétrole, car ils pèsent sur les économies en renchérissant le coût du crédit pour les ménages et pour les entreprises. De quoi accentuer les risques de récession.
(c) AFP