Le pétrole rebondit, les coupes de l'Opep+ reprennent le dessus
Vers 09H30 GMT (11H30 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en août, prenait 0,45% à 76,30 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juillet, gagnait 0,45% à 71,61 dollars.
🇸🇦 L'Arabie saoudite a annoncé dimanche, après une réunion à Vienne de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (OPEP+), une réduction supplémentaire de sa production d'un million de barils par jour en juillet.
Cette coupe volontaire intervient alors que les analystes s'accordent à dire que le marché pétrolier devrait être déficitaire sur la seconde moitié de l'année, ajoutant encore de la tension.
La hausse reste cependant modeste, car "les derniers signaux d'alarme pour l'économie mondiale ont soulevé de nouvelles questions sur les perspectives de la demande de pétrole", tempérant les prix, commente Stephen Brennock, analyste chez PVM Energy.
🇪🇺 La zone euro est en effet entrée en récession cet hiver, pénalisée par le recul de la consommation sous l'effet des hausses de prix et par les difficultés de l'industrie allemande, selon des données publiées jeudi par Eurostat.
🇺🇸 "L'économie américaine pourrait connaître le même sort, avec la possibilité d'une nouvelle hausse des taux d'intérêt de la Fed (Réserve fédérale américaine, ndlr) en réponse à une inflation toujours élevée", poursuit l'analyste. L'institution se réunit mardi et mercredi pour décider de la suite de sa politique monétaire.
🇨🇳 En Chine enfin, premier pays importateur de brut au monde, les données économiques publiées en début de semaine ont montré que les exportations ont baissé pour la première fois depuis le début de l'année.
Dans ce contexte, "les perspectives de la demande (mondiale) de pétrole n'inspirent pas confiance" sur le court terme, avance M. Brennock.
🇮🇷 La veille, les cours avaient fortement chuté, la presse ayant rapporté que des pourparlers ont eu lieu sur le sol américain entre l'Iran et les États-Unis et que les deux pays se rapprochaient d'un accord provisoire sur le dossier du nucléaire Iranien.
"Les exportations de pétrole Iranien sont soumises à des sanctions internationales strictes après que l'ancien président américain Trump s'est retiré d'un accord nucléaire multilatéral avec l'Iran en 2018", expliquent les analystes de DNB.
Un retour des exportations Iraniennes représenterait l'arrivée sur le marché à terme de plus d'un million de barils par jour, un volume significatif. La Maison Blanche a toutefois rapidement démenti ces informations.
(c) AFP