Le pétrole décroche, la Russie écarte une nouvelle baisse de production de l'Opep+
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juillet a perdu 2,67%, pour clôturer à 76,26 dollars.
Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain de même échéance, il a lui cédé 3,37%, à 71,83 dollars.
Le dirigeant faisait référence à l'annonce, début avril, de baisses de production par huit membres du cartel OPEP+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés de l'accord OPEP+), à hauteur de 1,16 million de barils par jour.
"Notre mission n'est pas de gonfler les prix", a affirmé Alexandre Novak, "mais d'équilibrer le marché pour préserver les intérêts des producteurs et des consommateurs."
Les opérateurs s'interrogent depuis plusieurs semaines sur la propension de l'OPEP+ à procéder à une nouvelle contraction de ses volumes, après que les annonces d'avril n'ont eu qu'un effet limité pour soutenir les cours.
Ces déclarations contrastent avec celles du ministre saoudien de l'Energie, Abdelaziz ben Salmane, qui avait laissé entendre mardi que l'alliance pourrait de nouveau réduire le débit.
"Le marché pense que l'Arabie saoudite bluffe avec cette baisse de production", a commenté Stephen Schork, de Schork Group.
Pour Edward Moya, d'Oanda, ce couac de communication interroge les opérateurs. "Ce désaccord pourrait augmenter le risque que l'alliance n'éclate", selon l'analyste.
Jusqu'ici, le Royaume a maintenu une relation étroite avec la Russie malgré l'invasion de l'Ukraine.
Selon des données du cabinet Kpler, l'Arabie saoudite importe des millions de barils de produits raffinés russes chaque mois, pour offrir des débouchés à ce producteur sous sanctions.
Dans le même temps, les Saoudiens sont devenus récemment le premier fournisseur de l'Europe en or noir, place jusqu'ici occupée par la Russie.
La perspective d'une offre globale de brut inchangée est à mettre en parallèle avec l'incertitude sur la santé de la demande, souligne Stephen Schork, qui mentionne notamment les chiffres décevants venus d'Europe, où l'Allemagne est officiellement entrée en récession au premier trimestre.
(c) AFP