Le graphique ci-dessus montre juste la dernière année. Le prix du courant reste d’environ le double de la norme pour la dernière décennie.
De même, le gaz coûte environ le double des prix de 2019, de 10 à 15 euros le MWh.
Le plongeon du prix d’un produit sur les marchés provient en général d’une hausse de l’offre ou baisse de la demande.Propagande sur les économies d’énergies
▶️ Explique un analyste chez RBC Capital Markets, cité par Capital :
La combinaison d'un hiver doux, d'exportations record de GNL (gaz naturel liquéfié, ndlr) en provenance des Etats-Unis et d'une demande modérée de la part du secteur résidentiel et de l'industrie.
En pratique, la baisse de la consommation semble provenir avant tout des prix en hausse.
Selon les chiffres officiels, l’industrie a réduit la consommation de gaz, en 2022, de 25 milliards de mètres-cubes.
Au niveau du chauffage des bâtiments, ils estiment que les températures clémentes comptent pour une baisse de 13 milliards de mètres-cubes de gaz. Ils attribuent 10 milliards de mètres-cubes supplémentaires à des raisons variées.
Au niveau européen, ce qui permet de voir la situation sans les contrôles de prix par le Bouclier tarifaire, l’indice des prix de l’énergie sur le continent reste en hausse de 50 % sur un an.
En novembre 2022, selon EuroNews, les factures d'électricité ont atteint 69 % de hausse sur un an. Les factures de gaz ont atteint des niveaux de hausses de 111 %, sur un an.
Avec les baisses de prix, le continent verra donc une consommation d’énergie en hausse. Des usines vont reprendre les activités. Des ménages remettront en marche le chauffage au gaz, au lieu des granulés, ou d’un poêle à bois.
L’Agence internationale de l’énergie prévoit un regain de consommation totale d’environ 34 milliards de mètres-cubes de gaz cette année, soit environ 10 % de plus que l’année dernière.
Ils y incluent une hausse d’importations de 12 milliards de mètres-cubes de gaz en Ukraine et en Moldavie, en raison de la perte de l’accès au gaz russe.
En plus du retour de la consommation de l’industrie et de ménages, les températures baissent en 2023.
Le graphique ci-dessous montre la comparaison des températures de 2023 pour l’instant, contre 2022.
Vous voyez que les températures de cette année (courbe rouge) sont plus basses qu’en 2022 (courbe bleue).
La combinaison des facteurs poussera la consommation à la hausse au cours de l’année. Certes, les réserves de gaz dépassent la norme. Le retour de la demande peut prendre le marché par surprise, néanmoins.