Le pétrole atone, le bras de fer sur la dette américaine se poursuit
Vers 09H30 GMT (11H30 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en juillet, prenait 0,01% à 76,00 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison le même mois, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, gagnait aussi 0,01% à 72,06 dollars.
"Aucune avancée n'a encore été réalisée, mais les investisseurs ne sont pas prêts à accepter le scénario catastrophe", affirme Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.
Cependant, "même si les négociations sur le plafond de la dette et la perspective improbable que le gouvernement américain se retrouve à court de liquidités n'ont pas de répercussions directes sur la demande" de pétrole, le brut "est un actif risqué à détenir dans un portefeuille d'investisseurs", explique Jameel Ahmad, analyste chez CompareBroker.io.
Cela signifie que si les investisseurs s'inquiètent de plus en plus en l'absence d'accord sur ce dossier, à l'approche de l'échéance du 1er juin, "il faut s'attendre à ce que le pétrole soit l'un des premiers éléments" à être vendu, poursuit-il.
En attendant, les investisseurs pétroliers "parient sur un compromis mutuellement acceptable", avance M. Varga, "qui relèverait le plafond pour les quelques mois à venir seulement".
"Une réduction significative de la demande de gaz a permis à l'Europe de naviguer confortablement l'hiver dernier malgré la réduction de la plupart des importations russes à la suite de la guerre en Ukraine", rappelle Edoardo Campanella, de UniCredit.
Mais les prix plus bas réduisent "les incitations des ménages et des entreprises à maîtriser leur consommation de gaz", poursuit-il, mettant en garde quant à une possible augmentation de la demande à long terme, en particulier si les conditions météorologiques sont moins favorables.