Le pétrole poursuit son rebond, encouragé par la pause attendue de la Fed
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juillet a gagné 2,27%, pour clôturer à 77,01 dollars.
Celui du baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain, avec échéance en juin, a lui progressé de 2,55%, à 73,16 dollars.
Le marché a conservé son élan lundi, entretenu, pour partie, par des achats d'opérateurs spéculatifs, qui s'étaient positionnés à la baisse et craignent un retournement de tendance, alimenté par d'autres traders, qui parient, eux, à la hausse, selon Bart Melek, de TD Securities.
"Le signal d'une pause (dans le cycle de resserrement monétaire) de la Fed a fait un peu revenir les spéculateurs", a expliqué l'analyste, sur un marché qui a retrouvé un peu de son appétit pour le risque.
L'arrêt des hausses de taux devrait ménager, dans l'esprit des investisseurs, la consommation, et la demande de produits pétroliers, que les opérateurs craignaient de voir asphyxiée.
Et si le ralentissement de l'économie se confirme, ils s'attendent à voir la Fed commencer à baisser ses taux à brève échéance, détaille Bart Melek, une perspective qui encourage Wall Street à l'optimisme.
"L'humeur du marché, les échanges techniques et des signaux contrastés sur les fondementaux accentuent la volatilité du brut", ont souligné, dans une note, les analystes d'Eurasia Group. "Ces variations devraient se poursuivre jusqu'à ce que les chiffres donnent une indication claire de la demande et de sa robustesse au second semestre."
Le milieu débat déjà de la prochaine réunion ministérielle de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses alliés de l'accord OPEP+, qui n'aura pourtant lieu que dans un mois, le 4 juin.
"Je ne pense pas qu'ils vont bouger, mais je sens qu'il va y avoir beaucoup de discussions autour de ça", anticipe Bart Melek.
Les deux décisions surprise d'octobre et d'avril, qui ont vu les membres du cartel s'engager à réduire sa production de 3,16 millions de barils par jour au total, font planner une atmosphère d'incertitude sur le marché, qui augmente encore la volatilité des cours.
(c) AFP