🛢️ USA : nouvelle baisse plus forte que prévu des stocks hebdomadaires de brut
Lors de la semaine achevée le 28 avril, les stocks commerciaux américains ont reculé de 1,3 million de barils à 459,6 millions de barils alors que les analystes misaient sur une réduction médiane moindre de 500.000 barils, selon un consensus établi par l'agence Bloomberg.
Les stocks d'essence eux ont augmenté de 1,7 million de barils contredisant les attentes des analystes qui tablaient sur une diminution de 1,5 million de barils.
Malgré ce recul des stocks, les cours du brut, très attaqués déjà mardi, continuaient de baisser alors que les craintes de récession et les inquiétudes sur les banques régionales américaines provoquent une anxiété vis-à-vis de la demande future d'or noir.
Vers 15H00 GMT, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison en juin, abandonnait 4,17% à 68,67 dollars, une première depuis fin mars.
Son équivalent européen, le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juillet, perdait 3,93% à 72,36 dollars.
"Dans l'ensemble, le marché du brut ces derniers jours est envahi par un sentiment baissier causé par la crise bancaire qui se conjugue avec une autre hausse des taux de la banque centrale américaine ce qui pourrait résulter en une récession ralentissant la demande de brut", a estimé Andy Lipow de Lipow Oil Associates.
La hausse des stocks d'essence s'expliquait surtout par contrecoup à la forte baisse la semaine d'avant (-2,4 millions de barils), a expliqué pour sa part Matt Smith de Kpler.
Les facteurs expliquant la baisse des cours résident "dans les préoccupations économiques", a encore confirmé Matt Smith. "La Russie continue d'introduire du brut et des produits distillés sur le marché autant qu'elle veut, la Chine ne montre pas une reprise aussi forte qu'espéré", a-t-il ajouté.
Les importations et exportations de brut sont restées quasiment stables, mais la demande de produits a reculé de quelque 400.000 barils par jour à 19,8 millions de barils par jour.
La production a légèrement augmenté de 100.000 barils par jour à 12,3 millions de b/j.
L'activité des raffineries a ralenti à 90,7% contre 91,3% la semaine d'avant mais elle devrait repartir à la hausse dans les semaines qui viennent, a indiqué l'analyste de Kpler.
(c) AFP