Le pétrole flanche, les craintes de récession pèsent sur la demande
Vers 15H45 GMT (17H45 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juillet, perdait 4,39%, à 75,82 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison en juin, abandonnait 4,57%, à 72,20 dollars.
Les deux références du brut évoluaient ainsi à leur plus bas niveaux depuis fin mars.
🇨🇳 Le marché "remet également en question la capacité de la Chine à stimuler la croissance économique et les prix du pétrole", affirme Louise Dickson, analyste chez Rystad Energy, en soulignant que "l'incertitude plane sur le rythme de la reprise de la demande chinoise".
La croissance de l'activité des usines en Chine a faibli en avril, selon des données officielles publiées dimanche, en raison d'une demande internationale plus faible et d'une reprise post-Covid laborieuse.
L'indice d'activité des directeurs d'achat (PMI), reflet de la santé du monde industriel, s'est en effet contracté.
"Ces chiffres ont suscité l'inquiétude des investisseurs, car ils ont eu un impact sur les perspectives de croissance de la deuxième économie mondiale et sur les perspectives globales de la demande", explique Ricardo Evangelista, d'ActivTrades.
🇺🇸 A cela s'ajoute "la progression d'un sentiment baissier sur le marché", souligne l'analyste, "qui a été alimenté par les turbulences dans le secteur bancaire américain et l'imminence d'une hausse des taux d'intérêt par la Réserve fédérale" (Fed).
Le marché attend ainsi la décision de politique monétaire de la Fed mercredi mais aussi celle de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi.
Une politique monétaire plus stricte pourrait peser sur l'économie en renchérissant le coût du crédit pour les ménages et pour les entreprises. De quoi accentuer les risques de récession, et donc de baisse de la demande de pétrole.
"La croissance du produit intérieur brut (PIB) et la demande de pétrole sont fortement corrélées", explique-t-elle.