Le pétrole en hausse à la veille des réductions de production de l'Opep+
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juin, dont c'était le dernier jour de cotation, a gagné 1,49% à 79,54 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison le même mois, a pris 2,57% à 76,78 dollars.
Par ailleurs, à la veille d'un long week-end férié pour les marchés européens, les courtiers, qui ont beaucoup vendu cette semaine dans la crainte d'un fléchissement de la demande avec la récession qui semble se profiler, "n'ont pas voulu rester sur ces positions", a-t-il expliqué.
"Les signaux sont contrastés", ont indiqué les analystes d'Energi Danmark, avec "la forte baisse des stocks de pétrole brut aux États-Unis mercredi, tandis que les craintes de récession sont très présentes sur les marchés".
Le ralentissement de l'économie américaine s'est confirmé au premier trimestre, pesant sur les cours du brut en ravivant les appréhensions d'une demande moins robuste dans le premier pays consommateur de pétrole au monde.
La croissance du produit intérieur brut (PIB) aux États-Unis s'est établie à seulement 1,1% en rythme annualisé, premier signe tangible des effets de l'envolée des taux de la Réserve fédérale (Fed) menée depuis un an pour lutter contre l'inflation.
Cela représente "une chute brutale par rapport aux 2,6% enregistrés au quatrième trimestre 2022 et est bien en deçà des 2% attendus", souligne Stephen Brennock, analyste pour PVM Energy.
Cela dit, "les inquiétudes concernant la demande ne sont pas encore étayées par des données concrètes", rappelle Carsten Fritsch, de Commerzbank, qui souligne que la consommation d'essence a fortement augmenté aux États-Unis la semaine passée.
De plus, celle-ci culmine pendant les mois d'été, précise-t-il, avec la "saison de la conduite" américaine, surnom donné à une période de fin mai à début septembre pendant laquelle nombre d'Américains partent en vacances en voiture.
(c) AFP