Le pétrole hésite, pris entre optimisme chinois et tensions américaines
Vers 09H30 GMT (11H30 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juin cédait 0,44%, à 82,37 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison le même mois abandonnait 0,48%, à 78,41 dollars.
🇨🇳 La perspective d'une demande plus ample venue de Chine, premier importateur mondial de brut mais dont la consommation a été modérée par les mesures anti-Covid-19 ces dernières années, a redonné un coup de fouet au pétrole.
🇺🇸 Mais "les prix tanguent à nouveau car les attentes d'une demande en berne refont surface, particulièrement aux États-Unis, première économie mondiale", souligne Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown.
"Il y a plusieurs risques de récession américaine au large desquels les investisseurs doivent naviguer: la possibilité que la Réserve fédérale continue de remonter ses taux, un conflit sur le plafond de la dette au Congrès, ou une montée en puissance des tensions entre les États-Unis et la Chine", énumère Stephen Innes.
Dans ce contexte, les cours ont quasiment effacé leurs gains du début du mois, quand certains membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (OPEP+) ont annoncé des baisses volontaires de production.
Même si ces limitations devraient créer un déficit de l'offre au second semestre, "il est peu probable que des spéculateurs se risquent à faire des réserves de brut en anticipation de ce resserrement du marché", juge Joel Hancock, analyste chez Natixis.
"Ils ont été trop souvent piégés" en ayant acheté à des prix trop élevés avant un plongeon des prix, "surtout quand les risques macroéconomiques sont aussi élevés", relève-t-il.
(c) AFP