Le pétrole piétine, le marché manque de confiance dans la demande
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juin a grappillé un cent (+0,01%) pour clôturer à 84,77 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain, avec échéance en mai, a lui grignoté 0,03%, à 80,86 dollars.
La Chine a affiché une croissance de 4,5% sur un an au premier trimestre, soit sensiblement mieux que les 4% attendus par les économistes.
Mais derrière ce gros titre, les opérateurs ont vu un tableau plus contrasté, avec certains secteurs en difficulté, notamment l'électronique grand public, et une faible progression de l'investissement privé.
"La question est de savoir si ce rebond de la consommation aura assez de vigueur pour entraîner l'économie jusqu'à la fin de l'année", s'est interrogé, dans une note, Duncan Wrigley, de Pantheon Macroeconomics.
"Si les États-Unis tombent en récession et que d'autres économies stagnent ou se contractent, les usines chinoises vont recevoir peu de commandes à l'export", a commenté Susannah Streeter, d'Hargreaves Lansdown.
Pour Edward Moya, d'Oanda, les inquiétudes quant à la solidité de la demande ont aussi été alimentées mardi par la chute, en avril, du baromètre mensuel mesurant le moral des investisseurs en Allemagne (ZEW), alors que les économistes anticipaient une hausse.
Un nouvel accès de faiblesse du dollar a offert un peu d'air aux cours, dans cette atmosphère marquée par un manque chronique de conviction.
"Le marché est en position d'attente", selon Stephen Schork, "pour voir si la demande repart."
Les opérateurs suivront ainsi de près le rapport hebdomadaire sur les stocks américains, attendu mercredi, pour prendre des nouvelles des automobilistes américains, à l'approche de la saison estivale.
Les analystes tablent sur une baisse de 500.000 barils des stocks américains de brut la semaine dernière, selon un consensus établi par l'agence Bloomberg, après une augmentation surprise lors de la période précédente.
(c) AFP