Le pétrole redescend de ses sommets de l'année sur des craintes de récession
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juin a cédé 1,41% à 86,09 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison en mai, a lâché 1,32% à 82,16 dollars.
Mais "le facteur numéro un", selon Robert Yawger de Mizuho USA, "est la crainte d'une récession à venir" aux États-Unis après les récentes difficultés bancaires, une inquiétude relayée par les économistes de la Fed dans le compte-rendu de la dernière réunion monétaire de l'institution.
"Les investisseurs sont soucieux à propos de la demande d'énergie", a-t-il ajouté.
D'autant plus que l'OPEP, dans son dernier rapport mensuel, a revu à la baisse la demande de brut de l'OCDE. Celle-ci n'augmentera que d'un peu plus de 0,1 mb/j MBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains. (contre une hausse de 0,2 mb/j MBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains.our prévue en mars pour 2023) en moyenne par rapport à l'année dernière, tenant compte notamment d'une "baisse anticipée de l'activité économique" dans les Amériques et l'Europe de l'OCDE.
Pour Robert Yawger, le repli des cours est "d'autant plus frappant qu'il intervient alors que le dollar chute et que des chiffres positifs ont été publiés sur les importations de brut par la Chine en mars".
Le recul des prix du pétrole reflète aussi quelques prises de bénéfices alors que les cours avaient été stimulés mercredi par les commentaires de la secrétaire américaine à l'Energie Jennifer Granholm.
Celle-ci avait déclaré que les États-Unis souhaitaient bientôt ramener les réserves stratégiques de pétrole (SPR) aux niveaux d'avant la guerre d'Ukraine, selon la presse financière.
"Elle n'a pas précisé quand et si (les États-Unis) achèteraient à des niveaux différents de ceux qu'ils ont déjà signalés par le passé", à savoir si le brut tombait dans une fourchette comprise entre 67 et 72 dollars le baril, a noté Edward Moya, analyste chez Oanda.
Les SPR affichent actuellement leur niveau le plus bas depuis le début des années 1980.
(c) AFP