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Le pétrole piétine, malgré les signes d'accélération de la demande américaine

cours du petroleCours de clôture: Les cours du pétrole ont terminé mercredi quasiment à l'équilibre pour la seconde séance d'affilée, toujours coincés par le climat d'appréhension quant à un possible grippage de l'économie mondiale, malgré une nouvelle accélération de la demande américaine.
Le prix du baril de BrentBRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juin a terminé en petite hausse de 0,05%, à 84,99 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain, avec échéance en mai, a lui cédé 0,12%, à 80,61 dollars.

"Les craintes (d'un décrochage économique) sont toujours là", a commenté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

Plusieurs indicateurs sont venus assombrir encore un peu plus, mercredi, l'horizon de l'économie américaine.

Les créations d'emplois dans le secteur privé sont ressorties très en deçà des attentes (145.000 contre 261.000) en mars, selon les chiffres publiés par le cabinet ADP, tandis que l'indice d'activité ISM dans les services a, lui aussi, déçu, pour mars également.

A cela s'ajoute, pour Andy Lipow, la perspective d'un environnement de taux élevés "pour un moment" et le rebond moindre que prévu de la demande chinoise de pétrole.

Quant à l'annonce surprise de baisses massives de productions par des membres du cartel OPEP+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés de l'accord OPEP+), qui avait fait bondir les prix lundi, elle fait l'objet d'un certain scepticisme d'une partie des traders.


"On a déjà vu l'OPEP promettre des réductions, et ils ne s'y sont que très rarement tenus", rappelle Andy Lipow.

Pour Ryan McKay, de TD Securities, le fait que les cours soient parvenus à se maintenir aux niveaux de lundi témoigne de la fermeté du marché car, dans le même temps, les Bourses et les matières premières agricoles se sont repliées.

Ils ont été aidés en cela par le rapport de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), selon lequel les stocks commerciaux de brut ont baissé de 3,7 millions de barils aux États-Unis la semaine dernière, soit beaucoup plus qu'attendu (-1,7 million).

La demande a continué à montrer des signes de raffermissement, grâce au regain de l'essence, du kérosène, mais surtout des produits distillés (+14% sur une semaine), dont fait partie le gazole.

"Ces chiffres sont bons", a commenté Matt Smith, pour qui "la tendance est positive". En moyenne sur quatre semaines, indicateur suivi par les analystes, la demande d'essence est ainsi supérieure de 3,9% à son niveau d'il y a un an à la même époque.

Autre marqueur d'une demande soutenue, les stocks d'essence sont descendus de 4,1 millions de barils sur la semaine, soit le double de ce qui était attendu (-2 millions).

La publication a donné un coup de fouet aux prix de gros de l'essence aux États-Unis, qui ont frôlé leur plus haut niveau depuis neuf mois.

(c) AFP

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