Le pétrole s'envole après une baisse de production surprise de pays de l'Opep
Vers 09H20 GMT (11H20 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juin, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, prenait 5,01% à 83,89 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison en mai, gagnait 5,14% à 79,56 dollars.
Cette coupe de plus d'un million de barils par jour, annoncée dimanche par l'Irak, l'Algérie, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Oman, le Koweït et le Kazakhstan débutera en mai et durera jusqu'à la fin de l'année.
Ryad va réduire sa production de 500.000 bpj, l'Irak de 211.000 bpj, les Emirats de 144.000 bpj, le Koweït de 128.000 bpj, le Kazakhstan de 78.000 bpj, l'Algérie de 48.000 bpj et Oman de 40.000 bpj, ont déclaré chaque pays.
La Russie a quant à elle précisé qu'elle prolongerait jusqu'à la fin de l'année sa réduction de production de pétrole brut de 500.000 barils déjà annoncée.
"Avec la fin de la crise bancaire et le retour de la confiance sur les marchés, le prix du baril montrait déjà des signes de reprise, et l'annonce (de certains pays membres de l'OPEP+) a renforcé cette dynamique, ramenant les prix du pétrole à leur niveau d'avant la crise bancaire", explique Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.
La récente crise bancaire avait en effet lourdement pesé sur les prix du pétrole et des matières premières, les investisseurs préférant s'éloigner des actifs à risque, plus volatils, en période d'incertitudes.
D'autant que "la plupart des réductions seront effectuées par des pays qui produisent au niveau ou au-dessus des quotas" imposés par l'OPEP+, ce qui implique "des réductions réelles de l'offre" et un resserrement du marché, expliquent les analystes de DNB.
(c) AFP