Le pétrole au plus haut depuis le début de la crise bancaire
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en mai a arraché 0,63%, pour clôturer à 79,77 dollars.
Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain de même échéance, il a lui pris 1,74%, à 75,67 dollars.
Depuis samedi, le transport de brut via l'oléoduc qui relie Kirkouk, en Irak, au port turc de Ceyhan, a été suspendu après une décision arbitrale favorable aux autorités Irakiennes.
Le tribunal leur a reconnu le droit de contrôler l'ensemble des exportations de pétrole, y compris le brut extrait au Kurdistan Irakien.
🇹🇷 Des discussions sont en cours mais dans l'attente d'une issue politique au dossier, le blocage empêche l'acheminment d'environ 450.000 barils par jour vers la Turquie.
"Une part importante des volumes du Kurdistan allait à l'Europe et compensait la disparition des barils russes", a dit, dans un entretien à la chaîne kurde Irakienne Rudaw, Matthew Zais, vice-président de la compagnie américaine HKN Energy, une des entreprises étrangères qui exploitent des gisements dans le pays.
"Les États-Unis vont devoir s'affirmer" dans ce dossier, a estimé le responsable. "Je sais qu'ils s'investissent déjà activement", a-t-il ajouté. "Ils savent qu'ils ont un rôle unique à jouer pour parvenir à une résolution rapide."
"La plupart des experts pensaient que la situation aurait déjà été résolue à ce stade, mais ce n'est pas le cas", a commenté Phil Flynn, de Price Futures Group. "Plus cela dure, plus cela devient un catalyseur pour les cours, parce qu'ils arrivent au bout des capacités de stockage et vont devoir arrêter la production."
Une fois que l'extraction est interrompue, "on ne peut pas la redémarrer d'un claquement de doigts", prévient l'analyste. "Il va y avoir des délais supplémentaires."
Pour Phil Flynn, la paralysie met d'autant plus le marché sous pression que les capacités de production inutilisées sont rares dans le monde en ce moment.
Aux États-Unis, le nombre de puits en cours d'exploitation a baissé d'une unité cette semaine, à 592. Le parc stagne, voire se contracte, loin de son niveau d'avant la pandémie, soit autour de 680 puits, selon les chiffres de la société Baker Hughes.
(c) AFP