L'arrêt de la plus grande raffinerie de France a commencé, selon la CGT
"Les unités s'arrêtent depuis hier soir", a-t-il ajouté. Cette mise à l'arrêt prendra toutefois plusieurs jours et ne devrait pas provoquer de pénuries de carburant immédiates dans les stations-service du pays.
L'arrêt des expéditions par les grévistes engendre "de fait l'arrêt des installations", a poursuivi M. Antonioli, "les stocks étant déjà pleins" sur le site de la raffinerie.
"Après 22 voire 33 heures de présence pour certains salariés, la direction a fini par céder vendredi pour obtenir des équipes fraîches" en donnant les consignes d'arrêt, toujours selon M. Antonioli.
"Les expéditions sont bloquées côté raffinage, ce qui induit un fonctionnement différent sur les très nombreuses unités de production", a indiqué la direction du groupe, jointe par l'AFP.
"Notre priorité est de maintenir la sécurité ce qui nous conduit à mettre certaines unités en recirculation préférentiellement ou à en arrêter certaines si nécessaire pour garantir la gestion des stocks", a ajouté la direction qui affirme que "d'autres unités de la plateforme restent en exploitation normale et assurent leur production".
Cela pourrait ne pas durer, à en croire Eric Sellini, coordinateur syndical CGT pour le groupe, qui précise que "les opérations (d'arrêt) sont programmées jusqu'à lundi soir". Il a assuré à l'AFP qu'il n'y a "plus rien qui sort" de la raffinerie.
La mise à l'arrêt de la raffinerie de Normandie pourrait être la première d'une série, selon lui: outre la raffinerie PétroIneos de Lavéra (Bouches-du-Rhône), dont la CGT a indiqué vendredi que ses expéditions étaient stoppées et prédit la mise à l'arrêt pour lundi après-midi "au plus tard", la raffinerie Esso-ExxonMobil de Port-Jérôme-Gravenchon (Seine-Maritime) pourrait être mise à l'arrêt lundi ou mardi, faute de pétrole brut à raffiner, en raison d'une grève au dépôt pétrolier du Havre.
La direction d'Esso-ExxonMobil, contactée par l'AFP, n'était pas joignable dans l'immédiat.
(c) AFP