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Le pétrole poursuit son repli, tout comme le gaz

cours du pétroleZurich: Les prix du pétrole poursuivaient leur repli mardi, après avoir décroché la veille au soir. Les investisseurs continuent de craindre les turbulences frappant le secteur bancaire après la faillite de l'établissement américain Silicon Valley Bank, redoutant que celles-ci fassent caler l'économie. Une contraction qui ne resterait pas sans effets sur la demande d'or noir.
Mardi vers 09h10, le baril de BrentBRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en mai se négociait à 79,91 dollars, en repli de 1,08%, après avoir dégringolé de 2,42% à 80,77 dollars lundi soir, non sans avoir plongé dans la journée à 78,34 dollars, au plus bas depuis début janvier.

Quant aux 159 litres de West Texas Intermediate (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain, avec échéance en avril, ils valaient mardi 73,46 dollars, en chute de 1,77%. La veille au soir, ils avaient cédé 2,45%, à 74,80 dollars.

"Rien n'a changé sur le plan des fondamentaux du marché, mais c'est quand même sauve qui peut", a commenté Stephen Schork, analyste et auteur du Schork Report, interrogé par l'AFP. Les opérateurs "s'inquiètent d'une nouvelle panique bancaire. On connaît la chanson. Par le passé, ça a mené à des récessions marquées et c'est une source d'inquiétude en ce moment."

⤵ Nouvelles baisses envisagées

"Le durcissement des conditions financières pèse sur les prix du brut et entraîne des ventes, qui pourraient pousser les cours au bas de la fourchette dans laquelle ils évoluaient récemment", a observé, dans une note, Daniel Ghali, de TD Securities. Pour l'analyste, les tensions que vit le système financier sont même susceptibles de faire sortir, à la baisse, le baril des marges resserrées dans lesquelles il évolue depuis trois mois, soit entre 72 et 82 dollars pour le WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie..

Les investisseurs se préparent également à la publication de données clés sur l'inflation américaine, qui seront parmi les derniers rapports économiques majeurs que la Réserve fédérale examinera avant la réunion de politique générale de la semaine prochaine.

🇨🇳 Entre-temps, les espoirs d'une reprise de la demande chinoise et d'un dollar plus faible ont maintenu les prix à un niveau plancher. Les investisseurs s'attendent à ce que les importations de pétrole de la Chine atteignent un niveau record en 2023, en raison de la demande croissante de carburant pour les transports et de la mise en service de nouvelles raffineries.

Les négociants attendent en outre ce mardi le rapport mensuel de l'OPEP sur le marché, ainsi que celui de l'AIE, mercredi, pour avoir un aperçu des perspectives de l'offre et de la demande.

"Les prix du pétrole sont en berne depuis que les opérateurs ont été déçus par la prévision de croissance modérée de la Chine", a rappelé, dans une note, Edward Moya, d'Oanda. Selon Stephen Schork, le fait que l'inflation demeure élevée ne permet pas à la banque centrale américaine (Fed) d'arrêter ses hausses de taux, comme le justifieraient les turbulences dans le secteur bancaire.

🇺🇸 Les négociants craignent donc que la Fed soit contrainte d'aller plus loin dans son resserrement monétaire, au risque d'asphyxier encore davantage l'économie américaine et de faire plier la demande de pétrole.

Le gouvernement américain a approuvé lundi le projet géant Willow de ConocoPhillips, dans le nord-ouest de l'Alaska, malgré la pression d'associations environnementales. Le site pourrait produire, selon les estimations, jusqu'à 576 millions de barils sur environ 30 ans. "C'est un projet à long terme", qui n'a eu aucun impact sur les cours, a affirmé Stephen Schork.


⤵ Le gaz se replie aussi

Les prix du gaz reculaient également, toujours sous le coup de températures plus douces qu'attendu en Europe et de perspectives d'une forte production d'énergie éolienne, lesquelles allègent la pression sur les systèmes énergétiques. Toutefois, certaines opérateurs spéculent sur un retour d'une météo glaciale dans le nord du Vieux Continent. Vers 09h25, le TTT, référence européenne négociée à Amsterdam se traitait à 46,70 euros le mégawattheure (MWh), en baisse de 5,9%, un niveau atteint pour la dernière fois en août 2021.

Le repli quasiment continu depuis la mi-décembre 2022 reflète aussi la constitution de stocks au-dessus des niveaux normaux à la faveur d'un hiver plutôt doux alors que le printemps frappe à la porte. Les réservoirs de stockage de gaz européens sont remplis à près de 61%, le niveau le plus élevé jamais enregistré à cette époque de l'année, car la région a réduit sa consommation de gaz et a pu remplacer l'approvisionnement russe habituel par des importations de GNL en provenance des États-Unis et du Qatar.

Les investisseurs surveillent la façon dont l'Union européenne se prépare pour l'hiver prochain, à un moment où la chute des prix pourrait stimuler la demande dans les secteurs de l'industrie et de l'électricité et où une reprise de la demande de la Chine pourrait accroître la concurrence pour le gaz naturel liquéfié.

(c) AFP

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