Le pétrole sonné par la perspective de taux encore plus élevés aux Etats-Unis
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en mai a perdu 2,89 dollars, soit 3,4%, pour finir à 83,29 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain, pour livraison en avril, a lâché 2,88 dollars, ou 3,6%, pour clôturer à 77,58 dollars.
Et les taux pourraient rester élevés "pendant un certain temps", a-t-il ajouté.
Ces déclarations ont fortement agité les marchés financiers.
L'hypothèse d'une nouvelle hausse d'un demi-point (soit 50 points de base) lors de la prochaine réunion de l'institution, le 22 mars, est devenue dominante.
Le dollar a dans la foulée bondi, "ce qui fait bien évidemment pression sur les cours du brut", a rappelé John Kilduff, d'Again Capital: cela rend plus chers les barils libellés dans la devise américaine pour les investisseurs munis d'autres devises.
Surtout, une hausse des taux pourrait peser sur la première économie mondiale en renchérissant le coût du crédit pour les ménages et les entreprises, pesant sur l'activité et, in fine, la consommation d'or noir.
Une perspective qui assombrit les prévisions des investisseurs, "juste au moment où le marché commence à se préparer pour la saison des grands déplacements en voiture pendant l'été", remarque John Kilduff.
Des données montrant que les exportations et les importations de la Chine ont dévissé sur un an en janvier-février cumulés, de respectivement 6,8% et et 10,2%, ont aussi pu peser sur les cours, ont relevé les analystes de Commerzbank dans une note.
Toutefois, nuancent-ils, la demande devrait accélérer rapidement cette année dans ce pays avec la levée des restrictions sanitaires et le retour des trajets en voitures et avions.
"Les discussions constructives entre l'Iran et l'AIEA ont également" pesé sur les cours, note Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.
Car une issue positive des discussions sur le nucléaire Iranien pourraient entraîner la levée d'une partie des sanctions américaines contre l'Iran et pourrait permettre le retour de ce pays à une pleine capacité d'exportation sur le marché du pétrole.
Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a indiqué à son retour d'un voyage à Téhéran ce week-end que la République islamique avait accepté de rebrancher les caméras de surveillance sur plusieurs sites nucléaires.
(c) AFP