Le pétrole chute, la Fed laisse poindre plus de resserrement des taux
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en mai perdait 2,54%, à 83,99 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain, pour livraison en avril, cédait 3,03%, à 78,02 dollars.
La banque centrale américaine est prête à lancer une nouvelle offensive contre l'inflation persistante, M. Powell ayant averti mardi devant une commission du Sénat que l'institution pourrait accélérer de nouveau le rythme des hausses de taux et les renforcer plus que prévu.
Des attentes de politique monétaire plus stricte ont donné un nouvel élan au billet vert, et pèsent sur la demande de pétrole qui s'échange en dollar, le rendant moins attractif pour les acheteurs utilisant d'autres devises.
Une hausse des taux pourrait peser sur la première économie mondiale en renchérissant le coût du crédit pour les ménages et les entreprises, pesant sur l'activité et la consommation d'or noir.
Côté demande chinoise, "la hausse des prix de vente officiels du pétrole brut saoudien à l'Asie pour le mois d'avril" montre que l'Arabie saoudite anticipe une augmentation de la consommation en Chine, explique Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.
Mais l'objectif de croissance chinoise "relativement tiède", fixé à 5% et annoncé dimanche a refroidi les espoirs des investisseurs quant à une reprise économique rapide de la Chine après la fin des restrictions sanitaires.
Cet objectif de croissance est en effet l'un des plus modestes depuis des décennies.
"Les discussions constructives entre l'Iran et l'AIEA ont également" pesé sur les cours, note Tamas Varga.
Car une issue positive des discussions sur le nucléaire Iranien pourraient entraîner la levée d'une partie des sanctions américaines contre l'Iran et pourrait permettre le retour de ce pays à une pleine capacité d'exportation sur le marché du pétrole.
Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a indiqué à son retour d'un voyage à Téhéran ce week-end que la République islamique avait accepté de rebrancher les caméras de surveillance sur plusieurs sites nucléaires.
(c) AFP