Le pétrole monte, la production russe inquiète
Vers 10H40 GMT (11H40 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en avril prenait 1,08% à 83,10 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison le même mois, gagnait 1,07% à 76,20 dollars.
Ces affirmations n'ont toutefois pas été confirmées par le ministère russe de l'Energie.
"Les ports occidentaux de Primorsk, Ust-Luga et Novorossiisk exportent environ 2,5 millions de barils par jour de brut", assurent les analystes de CBA. Une réduction de 25% impliquerait "une réduction des exportations de 625.000 barils par jour, soit 0,6% de l'offre mondiale de pétrole".
Cette contraction dépasserait ainsi celle annoncée par le vice-Premier ministre russe chargé de l'Energie, Alexandre Novak, plus tôt en février, de 500.000 barils par jour.
Aux perturbations de l'offre venant de Russie s'ajoutent également "la demande croissante de la Chine et de l'Inde", rappellent les analystes de CBA, qui alertent à propos d'un marché qui pourrait encore plus se tendre.
Ces réductions sont "la réponse de la Russie aux sanctions occidentales", font valoir les analystes de CBA.
L'Union européenne (UE) a interdit depuis le 5 décembre dernier l'importation de pétrole brut par voie maritime en provenance de Russie.
Cet embargo s'est étendu le 5 février dernier aux produits pétroliers raffinés russes. Avant le début de la guerre en Ukraine, plus de la moitié des importations de diesel de l'UE provenaient de Russie.
Quelque 821 millions de barils de brut ont été exportés de Russie depuis le début de la guerre, pour une valeur estimée à 64,7 milliards de dollars, selon un rapport de l'ONG Global Witness publié vendredi.
Et si elles n'ont pas violé les sanctions contre le Kremlin, des sociétés occidentales "étaient toujours impliquées dans le commerce d'un volume important de pétrole russe depuis le début de l'invasion", avec 384 millions de barils de pétrole russe échangés, dont 136 millions de brut, pour une valeur estimée à 11,8 milliards de dollars, selon l'ONG.
(c) AFP