Le pétrole en léger recul digère encore le bond des stocks américains
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en avril a perdu 0,28% à 85,14 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mars, s'est replié de 0,12% à 78,49 dollars.
"Un gonflement des stocks commerciaux de brut de 16 millions de barils la semaine dernière, c'est baissier pour le marché, c'est incontournable !", a commenté Andrew Lebow de Commodity research Group.
Selon lui, le marché restait "prisonnier de la marge d'échanges entre 75 dollars et 85 dollars" pour le baril texan "en attendant d'en savoir plus sur la Russie, la demande chinoise, ou encore sur le tonus de l'économie mondiale", a ajouté l'analyste. "Il y a beaucoup d'incertitude, on est dans une phase d'attente", a encore estimé M. Lebow.
La demande de pétrole dans le monde devrait pourtant augmenter en 2023 à un niveau record avec la réouverture de la Chine et l'appétit de kérosène avec la reprise du trafic aérien, selon un rapport de l'AIE publié mercredi.
Cette prévision s'aligne sur celle de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), qui tablait mardi sur une croissance sur un an de 2,32 millions de barils par jour à 101,87 millions mb/j MBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains., soit une augmentation de son estimation comparé au rapport de janvier.
Mais même si les principales agences de l'énergie ont revu à la hausse leurs prévisions pour la consommation de brut, les craintes de récession et le ralentissement économique planent toujours sur de nombreux pays consommateurs.
L'an dernier, les économies avancées ont représenté environ 46% de la demande mondiale de pétrole, selon les analystes de CBA. Or ils prévoient que les cycles de resserrement monétaire pour lutter contre l'inflation devraient durer jusqu'à la mi-2023.
Ainsi, "la demande de pétrole devrait donc rester sous pression au cours des six prochains mois" avant de remonter, affirment-t-ils.🇺🇸 Enfin, aux États-Unis l'indice d'activité manufacturière de la région industrielle de Philadelphie s'est contracté pour le sixième mois d'affilée, au plus bas depuis mai 2020.
"Usuellement, quand un rapport sur l'industrie manufacturière est décevant, c'est négatif pour le marché du pétrole car cela signifie moins de demande de gazole pour les livraisons", a expliqué Andrew Lebow.
(c) AFP