Le pétrole grimpe malgré la hausse des stocks américains
Malgré un gonflement des stocks hebdomadaires américains, une donnée normalement baissière pour le marché, le cours du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. a avancé de 1,67% à 85,09 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mars, a gagné 1,72% à 78,47 dollars.
Les stocks d'essence en revanche ont progressé davantage que prévu à 5 millions de barils quand les analystes s'attendaient à 1,6 million.
Mais pour Andy Lipow, de Lipow Oil associates, le maintien de la hausse des cours s'expliquait surtout par les ruptures d'approvisionnement autour du terminal pétrolier de Ceyhan en Turquie à cause du tremblement de terre.
La catastrophe, survenue lundi et qui a tué plus de 12.000 personnes selon un dernier bilan, n'a pas détruit les pipelines mais a interrompu la fourniture d'électricité nécessaire à l'acheminement du pétrole, a indiqué l'analyste.
Par ailleurs, les prix étaient aussi orientés à la hausse alors que l'exploitation d'un gisement pétrolier norvégien, situé en mer du Nord (Johan Sverdrup phase 1) a été interrompue en début de semaine du fait d'un incident technique.
Enfin, les attentes d'un redémarrage de la demande chinoise, premier pays importateur de brut au monde, continuaient de guider le marché et, ce, même si la consommation chinoise d'or noir en janvier est restée "relativement statique", a affirmé Stephen Innes, de SPI.
Même si les signes concrets se font toujours attendre, "l'Arabie saoudite s'est montrée optimiste quant à la demande ces derniers jours", note Stephen Brennock, de PVM Energy.
Le pays a surpris les marchés cette semaine en augmentant le prix de vente officiel de son brut destiné à l'Asie en mars.
(c) AFP