Vienne: Le groupe pétrolier et gazier autrichien OMV a publié jeudi un bénéfice net annuel en très forte hausse. A l'image d'autres acteurs du secteur, l'entreprise partiellement contrôlée par l'Etat a tiré profit de la flambée des cours d'hydrocarbures.
Le profit net s'est élevé à 3,6 milliards d'euros en 2022, contre un peu plus de 2 milliards en 2021 (+
74%), porté par "
un environnement de marché exceptionnel". Très observé par les analystes, le résultat d'exploitation hors effets exceptionnels et de stocks (CSS) a grimpé de
53% sur la période, à 4,4 milliards d'euros, pour un chiffre d'affaires de 62 milliards (+
75%).
OMV poursuit donc sur la lancée positive de 2021, après avoir subi l'effondrement de la demande provoquée par la pandémie de Covid-19. Et fait de nouveau un geste envers ses actionnaires en relevant le dividende régulier de
22%, outre le dividende spécial annoncé en octobre. Principale raison de cette performance: l'envolée des prix du pétrole brut et du gaz à la suite de l'invasion russe de l'Ukraine.
Cet environnement favorable a également dopé les comptes du géant de l'énergie britannique
Shell, qui a annoncé jeudi le bénéfice le plus élevé de son histoire. Ses rivaux américains
ExxonMobil et
Chevron avaient auparavant affiché des résultats tout aussi florissants. Au quatrième trimestre en revanche, OMV a marqué le pas et ses bénéfices ont reculé sur un an, alors que les cours retombaient en raison d'incertitudes économiques mondiales, a noté le directeur général Alfred Stern en présentant la performance.
Outre un "
ralentissement" dans la divison chimie, la compagnie explique aussi avoir pâti de l'ajustement de son périmètre d'activité en
Russie, qui a contribué à un déclin de la production d'hydrocarbures. A la suite de l'offensive de Moscou, OMV s'est retiré du projet de gazoduc Nord Stream 2 et a stoppé ses investissements en
Russie.
Le groupe a par ailleurs dû prendre diverses mesures pour remédier à la réduction des livraisons du géant russe Gazprom, dont il était un partenaire historique. Détenu à
31,5% par l'État autrichien et à près de
25% par le fonds souverain d'Abu Dhabi, OMV s'est lancé dans une diversification tous azimuts en direction de la Norvège ou encore du Moyen-Orient.
Cette société cotée en Bourse, intégrée de la production à la distribution, emploie environ 22'000 personnes dans le monde.
(c) AFPCommenter Hydrocarbures : le bénéfice annuel d'OMV bondit sur fond d'envolée des cours
Communauté prix du baril
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