Retour de la Chine, fin de chute pour le pétrole
Graphique du prix du brent :
▶️ Oilprice :
Du côté de l’offre, les sociétés augmentent les investissements. Cependant, elles ne récupèrent toujours pas le rythme d’avant le virus.La réouverture de la Chine doit tirer la demande mondiale pour le pétrole à grimper pour atteindre 101,7 millions de barils par jour cette année, une hausse de 1,9 millions de barils par jour sur 2022…
▶️ Oilprice :
Comme vous le verrez sur le graphique ci-dessous, de la part de l’Agence internationale de l’énergie, les investissements dans la production de pétrole et de gaz ont chuté de 756 milliards $ à 511 milliards $ entre 2019 et 2020.Dans ses estimations pour 2023, Energy Intelligence prévoit que les investissements dans la production de pétrole et de gaz seraient de 485 milliards $ pour l’année actuelle, soit une hausse de 12 % par rapport à l’année passée, et une hausse de près de 30 % par rapport aux faibles niveaux de 2020.
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Les sanctions liées à la guerre retirent aussi des investissements, sur le gaz et le pétrole russes. Rystad Energy estime la perte d’investissements à 15 milliards $ par an. Moins d’argent dans la production signifie une baisse de l’offre de pétrole et de gaz à l’avenir, même si les effets arrivent avec le temps.
La situation mettra sans doute des années à produire ses effets.
Les mesures contre la production de pétrole - au nom du climat - vont participer à réduire les investissements, et à terme l’offre sur le marché.
Pression contre la production
Les discours d’experts dans la presse montrent le degré de résistance à la remise en marche du pétrole.
▶️ 20 Minutes publie par exemple un entretien avec un docteur en sciences sociales. Il explique :
Les “mesures contraignantes” reviennent aux taxes sur les émissions de carbone, et à ses restrictions contre la production de pétrole et de gaz - ce qui induit des coûts pour la plupart des gens.Si on veut que les gens acceptent des mesures contraignantes, on doit faire la démonstration de leur efficacité climatique. Si ce n’est pas fait, il n’y a aucune chance qu’elles soient acceptées.
L’effet de ce facteur est écrasant. Le mouvement des Gilets jaunes s’embrase sur la taxe carburant. Au moment où cette taxe est mise en place, il n’y a eu aucun travail d’explication de la part du gouvernement. Il ne faut pas faire de la communication, mais démontrer et convaincre que ça va servir à quelque chose.
Les campagnes de communication aideront peut-être les gens à accepter des coûts plus élevés, mais ne vont pas réduire les prix de l’énergie.