Toujours ferme, le pétrole se replie légèrement mardi
Peu après 09h00, le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en mars se négociait à 87,89 dollars, en repli de 0,33%, après avoir encore gagné 0,63% la veille au soir à 88,19 dollars. Depuis le début de l'année, le Brent s'est apprécié de près de 13%.
Quant aux 159 litres de l'équivalent américain, West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), également pour livraison en mars, ils valaient 81,44 dollars, en baisse de 0,22%, après un imperceptible repli de 0,02% lundi soir à 81,62 dollars.
"Tout indique que la demande va grimper", a expliqué Stephen Schork, analyste et auteur du Schork Report, interrogé par l'AFP. Le manque de données chiffrées complique cependant l'appréhension de ce redémarrage et de son ampleur, alors que les festivités du Nouvel An lunaire battent leur plein cette semaine.
⤵ Tensions sur les produits raffinés
Les cours sont aussi soutenus par des tensions sur le marché des produits raffinés, en particulier le diesel. Les stocks américains de produits distillés, catégorie qui comprend le gazole, sont inférieurs de 9,5% à ceux de l'an dernier à la même époque et la production est en baisse de 5,9% sur un an, ce qui rend plus difficile la reconstitution des réserves.En outre, l'industrie américaine entre dans la saison de maintenance, période durant laquelle beaucoup de raffineries limitent habituellement leur activité pour pouvoir vérifier et entretenir les installations.
"Avec la pression qu'avait mis la Maison Blanche sur l'industrie depuis un an" en la pressant de produire autant de volumes que possible pour contenir les prix, "beaucoup d'opérations de maintenance avaient été repoussées", indique Stephen Schork. "Mais on ne peut pas les reporter éternellement."
Le ralentissement des raffineries promet donc d'être plus marqué cette saison, ce qui va encore réduire la production de produits raffinés et pourrait encore faire monter leur prix. Même l'essence, dont le prix avait beaucoup baissé durant le second semestre 2022, a atteint lundi son prix de gros le plus élevé en près de sept mois.
Les traders attendent également l'entrée en vigueur, le 5 février, de l'embargo européen sur les livraisons de produits raffinés en provenance de Russie, ce qui devrait mettre encore davantage le marché sous pression.
"Le risque principal est que les Européens offrent des prix plus élevés pour des importations d'autres origines que la Russie, comme cela avait été le cas avec le gaz naturel l'an dernier, ce qui avait écarté les acheteurs des pays émergents", préviennent les analystes du cabinet Eurasia Group.
Selon eux, la situation actuelle du marché devrait amener l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés de l'accord OPEP+ à maintenir inchangés leurs objectifs de production lors de leur prochaine réunion, le 1er février.
(c) AFP