Le pétrole se replie, affecté par les données économiques américaines
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en mars a cédé 1,09% à 84,98 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en février, a lâché 0,87% à 79,48 dollars.
Un scénario favorable aux prix du pétrole, puisque l'augmentation attendue de la demande de la Chine, premier importateur mondial de brut et l'entrée en vigueur imminente de nouvelles sanctions à l'encontre de la Russie le 5 février "pourraient générer une pénurie sur les marchés et déclencher une nouvelle escalade des prix", a-t-il poursuivi.
Les investisseurs ont aussi été brièvement encouragés par le rapport de l'Agence internationale de l'Energie (AIE) indiquant que la demande mondiale d'or noir devrait croître à un niveau record cette année.
La demande est attendue à 101,7 millions de barils par jour (mb/j MBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains.), soit une hausse de 1,9 mb/j MBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains. venue pour moitié de la Chine, a estimé l'AIE mercredi, relevant légèrement son estimation pour 2023 par rapport à son précédent rapport mensuel.
Mais comme pour le marché boursier ou celui des changes, l'optimisme a été douché par les signes de ralentissement plus rapide qu'attendu de l'économie américaine.
Aux États-Unis, les ventes au détail ont reculé plus que prévu en décembre (-1,1% par rapport au mois précédent), et l'indice des prix à la production PPI est ressorti en baisse de 0,5% sur un mois et en hausse de 6,2% sur un an.
En outre, la production industrielle a de nouveau reculé en décembre, cédant 0,7% en un mois, bien plus qu'attendu.
"Ce fut un jour sans pour les marchés et celui du pétrole, qui a tenu ferme un instant, a fini lui aussi par lâcher du lest avec les données américaines qui ont fait peur à tout le monde", a commenté à l'AFP Bill O'Grady de Confluence Investment.
Face aux indices américains qui montrent un net coup de frein de la consommation, moteur de la croissance de la première économie mondiale, "les investisseurs se sont réveillés en découvrant qu'une récession pointait à l'horizon", a ironisé M. O'Grady.
Jeudi, le département américain de l'énergie va publier les stocks hebdomadaires de brut aux États-Unis.
Ceux-ci pourraient montrer, selon des informations circulant sur les marchés, que le gouvernement a cessé de vendre des barils venus de ses réserves stratégiques.Cet arrêt du recours exceptionnel aux réserves stratégiques, initié il y a plus d'un an pour faire baisser le prix de l'essence, pourrait faire de nouveau grimper le cours du baril, selon l'analyste de Confluence Investment.
Côté gaz naturel, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, remontait à 63,02 euros le mégawattheure (MWh), après avoir touché mardi son plus bas prix depuis début septembre 2021.
Les analystes expliquent cette petite reprise par les températures actuelles très froides. Elles devraient toutefois remonter au-dessus des normales saisonnières dans les prochains jours ce qui devrait peser sur la consommation de gaz et faire retomber les prix.
(c) AFP