Le pétrole poursuit sa hausse et le gaz son repli
Peu après 09h00, le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en mars se négociait à 86,62 dollars, en hausse de 0,8%, poursuivant sur la lancée de la veille. Mardi soir, il avait atteint 85,92 dollars, gagnant plus de 1,7%, les investisseurs américains étant de retour sur le marché au lendemain du jour férié de Martin Luther King.
Quant aux 159 litres de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison en février, ils avançaient de 1,12% à 81,07 dollars, après avoir pris 0,40% à 80,18 dollars la veille au soir.
Les espoirs des investisseurs quant à une reprise de la demande en Chine après l'abandon par Pékin de sa politique de zéro Covid semblent l'emporter sur les craintes d'un ralentissement économique mondial. Un haut responsable de l'économie chinoise a déclaré lors du Forum économique mondial (WEF) de Davos que la deuxième économie mondiale et premier importateur de brut retrouvera probablement sa tendance de croissance pré-pandémique cette année, les infections Covid ayant passé leur pic.
⤵ Les sanctions inquiètent
Du côté de l'offre, les investisseurs restent cependant préoccupés par l'impact attendu des dernières sanctions occidentales sur les flux russes en réponse à la guerre en Ukraine. En outre, l'organisation des pays producteurs de l'OPEP a relevé mardi dans son rapport économique mensuel son estimation de la croissance mondiale pour l'année 2022 à 3%, au lieu de 2,8% et maintenu celle de 2023 à 2,5%. "Cela veut dire que pour 2022, la demande de brut a été meilleure qu'on ne le pensait", a estimé M. Flynn.
Le secrétaire général de l'OPEP, Haithan Al-Ghais, a déclaré qu'il était "prudemment optimiste" quant aux perspectives de l'économie mondiale, alors qu'une reprise de la demande de pétrole en Chine est tempérée par des signes de fragilité ailleurs, a rapporté Bloomberg. M. Al-Ghais a signalé que "l'industrie devait investir davantage pour répondre à la future demande" d'or noir.
Ce mercredi, les investisseurs se pencheront sur le rapport mensuel quant aux perspectives du marché publié par l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
⤵ Le TTF poursuit son repli
Du côté des prix du gaz naturel, la référence sur le marché européen, le TTF néerlandais, continuait de se replier, se traitant à 57 euros le mégawattheure (MWh) en baisse de 5,1%, après avoir touché la veille un plus bas depuis septembre 2021 tôt en séance à 51,405 euros le MWh.Le gaz avait chuté en prévision d'un redoux attendu qui devrait peser sur la consommation, tandis que les stocks des pays consommateurs sont plus remplis qu'en moyenne pour cette période de l'année. "Les prévisions météorologiques pour l'Europe ont indiqué que la vague de froid de cette semaine serait probablement de courte durée et remplacée par un temps doux et venteux vers la fin du mois", ont expliqué les analystes d'Energi Danmark.
En l'espace d'un mois, la référence européenne du gaz a déjà dévissé de plus de 44%. Et par rapport à sa dernière envolée en août 2022, provoquée par une rupture d'approvisionnement venant de Russie, le TTF a chuté de plus de 85%.
(c) AFP