Le pétrole s'essouffle, le gaz au plus bas depuis 16 mois
Vers 10H45 GMT (11H45 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en mars perdait 0,30% à 85,02 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en février, baissait de 0,18% à 79,72 dollars.
La semaine passée, les deux références du pétrole ont gagné plus de 8%, récupérant ainsi de leurs pertes de la première semaine de l'année, après que la Chine ait abandonné les derniers vestiges de sa très stricte politique sanitaire du zéro-Covid.
Le pays doit en effet d'abord surmonter "une nouvelle vague d'infections" de Covid-19, rappelle-t-il. "En l'état actuel des choses, la reprise pétrolière de la Chine reste anticipée plutôt que concrète".
En parallèle, "le spectre de la récession plane toujours sur l'économie mondiale", estime l'analyste.
La semaine passée, la Banque mondiale (BM) a fortement révisé à la baisse ses prévisions de croissance mondiale pour 2023, qu'elle anticipe désormais à 1,7% contre 3% en juin dernier, du fait de l'inflation persistante, de la hausse des taux et des effets de la guerre en Ukraine.
Les investisseurs attendent cette semaine les perspectives du marché de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) dans son rapport mensuel sur l'offre et la demande en or noir, et celui de l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
Le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, s'échangeait à 57,20 euros le mégawattheure (MWh), peu après avoir chuté jusqu'à 56,60 euros, son prix le plus bas depuis septembre 2021.
"La situation de panique de l'année dernière a été remplacée par la conviction que l'Europe passera l'hiver sans problèmes d'approvisionnement", affirment les analystes d'Energi Danmark.
Ils évoquent une demande "faible en raison du temps doux", permettant aux réserves d'être "beaucoup plus (remplies) que d'habitude à cette période de l'année".
Depuis début 2023, la référence européenne du gaz a déjà dévissé d'environ 25%.