📉 Prix du pétrole brent sous les 80 dollars
Les chiffres français confirment bien que les économies d’énergies proviennent de l’industrie, bien plus que les logements, commerces, ou bureaux.
Selon les chiffres de RTE en 2020, l’industrie représente 16 % de la consommation d’électricité en France.
Or, elle représente une part bien plus grande des économies d’énergie aujourd’hui.
Dans le résidentiel et le tertiaire (services, divertissement, bureaux), la consommation d’électricité baisse de 6 %, rapporte RTE.
À supposer que tout le reste provient de la grande industrie, pour arriver à une baisse de 9 % au global en ce moment, l’industrie abaisse donc la consommation d’un quart par rapport à la normale !
Ci-dessous, vous verrez la consommation d’électricité nationale (en bleu) par rapport à la fourchette pour les années 2014-2019 (en gris).
Vous observerez une ressemblance avec la consommation de gaz naturel par rapport à la normale, ci-dessous.
Maintenant, voici la consommation d’électricité chaque année par l’industrie française. Vous verrez une chute importante cette année (qui est encore plus sévère depuis l’entrée en automne).
Selon l’indice PMI de l’activité industrielle, l’activité du secteur, en France, est en recul depuis septembre.
Les fournisseurs d’électricité portent la responsabilité des problèmes…
▶️ Voici le ministre de l’Économie, M Le Maire, rapporté par BFM :
Aujourd'hui, les fournisseurs n'aident pas suffisamment les boulangers et les PME.
Je demande aux fournisseurs d'énergie de faire plus, de faire mieux et de le faire tout de suite.
Sinon, dit-il, les compagnies subiront des conséquences : "soit ils corrigent leurs comportements et apportent l'aide que nous sommes en droit d'attendre d'eux (...), soit nous prendrons les mesures nécessaires pour faire respecter ces engagements et nous assurer que les fournisseurs jouent aussi le jeu en matière de soutien aux artisans et en particulier aux boulangers".
Il menace de "prélever davantage les fournisseurs d'énergie que ce que nous faisons aujourd'hui".
Nous avons des instruments à notre disposition pour faire respecter les règles et les engagements qui ont été pris par les fournisseurs d'énergie
Le gouvernement a peut-être le moyen de contrôler le prix de l’électricité et de taxer les entreprises de leurs bénéfices.
Il n’a pas la capacité de créer plus d’énergies.
Vous voyez le problème : plus la pénurie crée de problèmes, plus les producteurs courent le risque de subir des taxes, ou plafonnements des prix de leurs produits.
Le manque d’énergies crée une incitation à réduire la production de pétrole, gaz, et électricité !
De plus, les fermetures d’usines créent de l’incertitude sur la demande des produits à l’avenir.
Personne ne sait à quel moment l’industrie va reprendre la consommation d’avant - quand les fabricants d’engrais, d’acier, ou de verre, vont reprendre le travail.
En résultat, les prix font des rechutes - comme en ce moment - et réduisent d’autant l’incitation à résoudre les soucis par les hausses de production.
Bref : les investissements dans le secteur vont continuer à manquer. Par conséquent, les problèmes d’approvisionnement en gaz et électricité vont s’installer, et les fermetures d’usines vont durer, peut-être pour de bon.