Le pétrole en repli, l'incertitude sur la Chine inquiète
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en février a cédé 1,26% à 83,26 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison le même mois, a perdu 0,71% à 78,96 dollars.
La Russie a affirmé qu'elle ne vendrait pas son pétrole aux pays étrangers plafonnant le prix de son baril à 60 euros, comme veulent l'imposer l'Union européenne, le G7 et l'Australie.
"Que vouliez-vous qu'ils disent ? Qu'ils allaient se plier à ces exigences ?", a ironisé Bill O'Grady de Confluence Investment qui ne voyait guère d'impact à cette décision russe. L'Indeet la Chine achètent déjà du pétrole russe en dessous du prix plafond.
C'était plutôt la réouverture de la Chine qui a commencé à inquiéter les opérateurs.
Si Pékin a annoncé la levée prochaine des quarantaires pour les voyageurs, la propagation du Covid-19 dans le pays risque de provoquer des restrictions d'entrée sur leurs territoires d'autres pays, comme les États-Unis.
"A long terme, la réouverture de la Chine est très porteuse pour le marché du pétrole mais à court terme, il y a beaucoup de gens malades", indiquait Bill O'Grady. "A court terme, cette réouverture pourrait s'avérer un facteur négatif pour les cours" du pétrole "mais ça passera", a-t-il assuré.
Les analystes de Oilytics ont souligné à quel point il est devenu difficile de juger de l'état du marché pétrolier "en raison des inconnues énormes que représentent la Russie et la Chine".
Pour 2023, "tous les indicateurs pointent vers un déficit de l'offre, mais le risque d'une récession mondiale pourrait faire changer ce pronostic", ont-ils estimé.
(c) AFP