Le pétrole monte avec la perspective d'une diminution de la production russe
Les éléments clés:
01 📈 Les prix du pétrole (Brent et West Texas Intermediate) ont augmenté de 1,41% et 1,68% respectivement, en réaction à l'annonce par la Russie d'une réduction potentielle de sa production de pétrole en réponse aux sanctions occidentales.
02 🇷🇺 L'augmentation des prix du pétrole reflète l'inquiétude des opérateurs quant à la réaction de la Russie aux sanctions et crée de nouvelles pressions sur l'offre.
03 🇺🇸 Les craintes quant à la diminution de l'offre disponible sur le marché ont éclipsé l'effet potentiel des tempêtes aux États-Unis sur la demande de carburant.
04 🇨🇳 Les nouvelles diminutions de l'offre devraient maintenir les prix du baril, à condition que les perspectives de la demande ne se détériorent pas davantage.
Vers 11H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en février gagnait 1,41%, à 82,12 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison le même mois, prenait 1,68%, à 78,79 dollars.
Vendredi, la Russie a en effet indiqué qu'elle pourrait réduire sa production de pétrole de quelques 500-700.000 barils par jour début 2023, en réponse à l'introduction par l'UE, le G7 et l'Australie d'un plafonnement du prix de l'or noir russe, selon le vice-Premier ministre russe, Alexandre Novak.
De quoi créer de nouvelles "pressions sur l'offre" et ainsi, "de nouvelles hausses du prix du baril", poursuit M. Evangelista.
La réponse du Kremlin aux sanctions introduites début décembre était particulièrement attendue par le marché, le président Vladimir Poutine ayant déjà menacé l'Occident de "réduire la production" de pétrole russe "si nécessaire", en dénonçant une "décision stupide" au moment de l'entrée en vigueur du plafond.
Les analystes de DNB jugent la menace d'une réduction de la production russe "probable", "la Russie se rendant compte" que la production aurait diminué de toute façon "au premier semestre 2023 en raison du durcissement des sanctions".
🇺🇸 Les craintes quant à la diminution de l'offre disponible sur le marché ont éclipsé "l'effet potentiel des tempêtes aux États-Unis, qui pourraient paralyser une partie importante du réseau de transport du pays et donc réduire la demande de carburant" et ainsi freiner les prix du baril, estime Ricardo Evangelista.
🇨🇳 Han Tan, analyste chez Exinity, avance que les nouvelles diminutions de l'offre devraient ainsi maintenir les prix du baril, "à condition que les perspectives de la demande ne se détériorent pas davantage, compte tenu des hausses de taux des banques centrales en cours et des difficultés de la Chine à maîtriser la propagation du Covid".
(c) AFP