🛢️ USA : chute inattendue des stocks de pétrole, les importations ralentissent
Durant la semaine achevée le 16 décembre, ces stocks commerciaux ont diminué de 5,9 millions de barils, alors que les analystes attendaient une hausse de 2,5 millions, selon un consensus établi par l'agence Bloomberg.
A cela s'ajoute une nouvelle baisse des réserves stratégiques, de 3,6 millions de barils. Elles se situent désormais à leur plus bas niveau depuis décembre 1983.
Cette publication a poussé dans le dos les cours du brut, qui étaient déjà orientés à la hausse. Vers 16H05 GMT, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison en février prenait 2,47%, à 78,12 dollars.
Le mouvement de repli des stocks s'explique, pour partie, par le net ralentissement des importations (-15%), tandis que les exportations de brut sont demeurées inchangées.
Pour Matt Smith, de Kepler, le fléchissement des importations tient à l'arrêt de l'oléoduc Keystone.
Ce pipeline qui achemine du pétrole canadien vers les États-Unis avait été fermé quasiment une semaine du fait d'une fuite survenue dans le nord du Kansas. Il a été rouvert partiellement le 14 décembre.
La diminution des stocks a été limitée par la forte décélération de l'activité des raffineries, qui n'ont utilisé que 90,9% de leurs capacités, contre 92,2% la semaine précédente et 95,5% il y a deux semaines.
Autre élément surprise, le rebond de la demande de produits raffinés (+4,8% sur une semaine), qui se situe désormais au-dessus de son niveau de la même période de l'an dernier.
L'EIA a notamment enregistré un regain de demande pour l'essence (+5,5%) ainsi que pour les produits distillés (+6,5%), qui comprennent, entre autres, le fioul domestique.
Pour Matt Smith, cette accélération de la demande "n'a pas été suffisante pour stopper l'augmentation des stocks d'essence", qui ont progressé de 2,5 millions de barils et ressortent désormais légèrement au-dessus de leur niveau de l'an dernier à la même époque.
La production s'est, elle, maintenue au même niveau que la semaine précédente, à 12,1 millions de barils par jour, des volumes qui sont sensiblement les mêmes chaque semaine depuis juin.
(c) AFP