Le brut entame la semaine en nette baisse à New York
Vers 13H10 GMT/15h10 HEC, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en août s'échangeait à 90,51 dollars, en recul de 65 cents par rapport à vendredi.
"Le marché continue d'être affecté par la décision de l'Agence internationale de l'Energie (AIE) d'alimenter le marché avec les réserves stratégiques", ont expliqué les analystes de Barclays Capital.
Avec cette décision, "la disponibilité de brut devrait s'améliorer au moins en partie au troisième trimestre", ont-ils ajouté.
L'AIE, qui défend les intérêts des pays industrialisés consommateurs, a annoncé jeudi qu'elle mettait sur le marché 60 millions de barils de brut tirés des stocks stratégiques de ses Etats-membres, ce qui a fait plonger les cours.
L'annonce "a constitué une grande surprise pour le marché. Cela augmente clairement l'offre", a relevé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Selon l'analyste par ailleurs, "l'AIE a indiqué pendant le week-end qu'elle pourrait délivrer encore plus de pétrole. Cela met la pression sur les cours ici (sur le marché américain), et de manière encore plus forte sur le Brent".
A Londres, le baril de Brent chutait de 1,30 dollar, à 103,82 dollars, après avoir atteint son plus bas niveau depuis février.
Le marché européen se trouve dans une situation plus tendue sur le plan de l'offre, vu sa dépendance à la production libyenne, toujours interrompue, et des difficultés actuelles de production en mer du Nord. Il a donc réagi plus vivement à l'arrivée d'offre sur le marché.
"Bien sûr, le marché pétrolier attend aussi de voir si le Parlement grec va approuver le plan d'austérité", dont dépend le versement d'une nouvelle aide à Athènes, au bord du défaut sur sa dette, a expliqué Andy Lipow.
Les cours étaient également tirés vers le bas par la publication d'un indicateur industriel décevant en Chine, deuxième consommateur d'or noir de la planète, a-t-il observé.