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Le pétrole fléchit, les sanctions contre la Russie éclipsées par la demande en berne

cours du pétroleLondres: Les prix du pétrole poursuivaient leur recul mercredi, les inquiétudes sur l'impact potentiel pour la demande de nouvelles hausses de taux par les banques centrales éclipsant les risques pour l'offre liés aux dernières sanctions contre le brut russe.
Vers 10H45 GMT (11H45 HEC), le baril de BrentBRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en février perdait 0,86%, à 78,67 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain, pour livraison en janvier, baissait de 0,88%, à 73,60 dollars.

"Les pertes sont toujours attribuées aux craintes d'une baisse de la demande mondiale, alors que l'OPEP (l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, ndlr) se refuse à toute nouvelle réduction de la production", affirment les analystes de Danmark Energi.

"En dépit de la guerre que la Russie mène actuellement contre l'Ukraine, la prime de risque géopolitique a pratiquement disparu, mais pas les préoccupations liées à l'inflation", renchérissent les analystes de PVM Energy Stephen Brennock et Tamas Varga.

De récents bons indicateurs économiques font craindre aux investisseurs que les hausses des taux de la Réserve fédérale (Fed) ne ralentissent pas, mais aussi que le pic d'inflation soit encore loin.

"Pour faire court, les craintes de récession ne manquent pas", résument-ils.

Mais la "déroute spectaculaire" des deux références mondiales du brut, qui évoluent actuellement à leur plus bas, ou proche de leur plus bas de l'année, n'est pas exclusivement due aux craintes de récession, soulignent les analystes de PVM.


"Il est clair que les investisseurs ne s'inquiètent pas le moins du monde d'une éventuelle pénurie d'approvisionnement qui pourrait résulter" du plafonnement des prix du brut russe par le G7, l'UE et l'Australie, et l'embargo européen sur pétrole russe mis en place il y a deux jours, assènent M. Brennock et M. Varga.

Pour Stephen Innes, analyste chez Spi, la raison est simple: les acheteurs pétroliers "ont considéré (le plafonnement) comme un simulacre, étant donné qu'il n'a pas de poids".

Mardi, l'Oural, principale variété de référence du pétrole russe, évoluait en effet en dessous des 60 dollars le baril, prix fixé pour le plafond, le rendant ainsi inopérant.

En parallèle, le marché attend aussi le rapport hebdomadaire des stocks américains de brut et d'essence, publié par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).

Les analystes tablent sur une forte baisse de 3,418 millions de barils des stocks de brut, mais sur une augmentation de 2,474 millions de barils oiyr ceux d'essence, selon le consensus médian établi par l'agence Bloomberg.

(c) AFP

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