Le pétrole monte avec l'entrée en vigueur des sanctions sur le brut russe
Vers 13H30 GMT (14H30 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en février prenait 2,94%, à 88,09 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison en janvier, montait de 3,01%, à 82,39 dollars.
"Même si l'on craignait que l'OPEP ne surprenne les marchés", le groupe "a maintenu le cap, peut-être pour ne pas s'attirer l'ire des dirigeants occidentaux", estime Stephen Innes de Spi, interrogé par l'AFP.
"Le moment de la réunion était loin d'être idéal", commente pour l'AFP Craig Erlam, analyste chez Oanda.
La décision du groupe intervenait en effet à la veille de l'entrée en vigueur, lundi, d'une nouvelle salve de sanctions contre la Russie en raison de la guerre qu'elle mène en Ukraine.
Un embargo de l'UE sur le pétrole russe acheminé par voie maritime a débuté lundi, supprimant les deux tiers de ses achats de brut à la Russie.
Le boycott européen du brut russe coïncide aussi avec l'adoption par l'UE, les pays du G7 et l'Australie d'un plafonnement des prix du pétrole russe.
Le Kremlin a assuré lundi que le plafonnement n'aurait pas d'impact sur l'offensive de Moscou en Ukraine, mettant en garde contre une "déstabilisation" du marché mondial de l'énergie.
La Russie a aussi prévenu à plusieurs reprises qu'elle ne livrerait plus de pétrole aux pays qui adoptent cette mesure.
Ce nouveau train de sanctions devrait entraîner "une baisse de la production pétrolière du pays de l'ordre d'un million de barils par jour", affirme Stephen Brennock, de PVM Energy.
"Parfois, le meilleur plan d'action est de ne rien faire", renchérit l'analyste à propos de la décision de l'OPEP+, compte tenu du climat incertain actuel dans le marché pétrolier.
D'autant que le groupe a précisé dans un communiqué de presse dimanche qu'il était prêt à se réunir "à tout moment" pour prendre des "mesures supplémentaires immédiates" si besoin.
"En d'autres termes, il recalibrera les niveaux de production à mesure que la situation de l'offre russe se précisera au cours des prochaines semaines", poursuit M. Brennock, l'impact concret des mesures prises contre Moscou restant encore flou.
Pour Craig Erlam également, maintenir le statu quo reflète davantage "un manque de clarté" sur le marché qu'une décision issue d'une "évaluation profonde de la situation".
L'analyste rappelle aussi que l'incertitude plane toujours autour de la demande en Chine, premier importateur mondial de brut, "où un effort important semble être en cours pour assouplir les restrictions" sanitaires qui ralentissent l'économie du pays.
(c) AFPMais encore une fois, l'ampleur de ces efforts et l'incidence que cela aura sur la demande l'an prochain sont très incertains.