Le brut en repli après l'annonce d'un plafonnement des prix du pétrole russe
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en février a perdu 1,50% à 85,57 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison en janvier, a aussi cédé 1,50% à 79,98 dollars.
Le dispositif vise à interdire aux entreprises de fournir les services permettant le transport maritime (fret, assurance, etc.) du pétrole russe au-delà du plafond de 60 dollars, afin de limiter les recettes tirées par Moscou de ses livraisons à des pays comme la Chine et l'Inde.
Certains analystes soulignaient toutefois que la Russie vendait déjà une partie de son pétrole en dessous du prix de 60 dollars.
"On essaye de comprendre l'impact de ce plafonnement avec l'embargo européen. Cela va-t-il marcher en tandem ?", s'interrogeait John Kilduff, d'Again Capital.
L'instrument doit en effet renforcer l'efficacité de l'embargo européen qui intervient lundi, plusieurs mois après celui déjà décidé par les États-Unis et le Canada.
"Cela fait beaucoup de choses à assimiler, c'est pour cela que les cours ont légèrement baissé avant d'avoir une meilleure idée des conséquences", a ajouté John Kilduff.
Il notait que ce niveau de plafonnement "généreux" permettait "au pétrole russe de circuler" en cette période hivernale de pic de la demande de brut pour l'Occident.
Le marché attend aussi la réunion des représentants des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (OPEP+) dimanche en format virtuel.
Les analystes penchaient pour le statu quo. "Je ne m'attends à rien de nouveau", a affirmé John Kilduff."Il est peu probable (que l'OPEP+) prenne de nouvelles mesures ce dimanche", estimait aussi Barbara Lambrecht de Commerzbank.
Ole Hansen, analyste chez Saxobank s'attend à "une réunion forte en paroles mais faible en actions, compte tenu de l'impact peu clair d'un embargo de l'UE sur le pétrole russe à partir du 5 décembre".
Le groupe devrait selon lui reconduire sa décision précédente, à savoir la réduction de ses quotas totaux de 2 millions de barils par jour.
(c) AFP