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Les prix du pétrole rebondissent, toujours en repli sur une semaine

cours du petroleParis: Les prix du pétrole se reprenaient vendredi, après avoir lourdement chuté la veille au soir, le brut américain ayant atteint son plus bas niveau depuis fin septembre. En l'espace d'une semaine, le cours de l'or noir a lâché plus de 6%, le marché et les investisseurs redoutant toujours plus un affaiblissement de la demande face aux craintes de nouveaux resserrements monétaires agressifs des principales banques centrales et des perspectives conjoncturelles moroses.
A 08h00, le baril de BrentBRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, avec échéance en janvier, se négociait à 90,09 dollars, en hausse de 0,35%. Jeudi soir, il avait abandonné 3,31% à 89,78 dollars, sous les 90 dollars pour la première depuis début octobre. Quant aux 159 litres de West Texas Intermediate (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), variété de référence américaine pour livraison en décembre, ils valaient 82,28 dollars, en progression de 0,79%, après avoir lâché 4,61%, à 81,64 dollars, la veille en soirée.

Des déclarations jugées plutôt offensives de deux membres de la banque centrale américaine, la Réserve fédérale (Fed), ne sont pas restées sans effet sur les cours du pétrole. Le président de l'antenne de Saint-Louis, James Bullard, a laissé entendre jeudi que le taux des fonds fédéraux pourrait atteindre la fourchette de 5 à 7% dans le cadre de la lutte contre l'inflation, ce qui est plus élevé que ce que le marché évalue actuellement.

La veille, une responsable de l'institut d'émission à Kansas City (Missouri), Esther George, avait dit craindre qu'il ne faille en passer par un fort ralentissement de l'économie pour juguler l'inflation.

La résurgence de l'épidémie de Covid en Chine a également douché les espoirs de réouverture et assombri les perspectives de la demande du premier importateur mondial d'or noir. La Commission nationale de la santé (NHC) de l'Empire du Milieu a fait état jeudi de 20'888 nouveaux cas de coronavirus, au plus haut depuis avril.

Le principal foyer se trouve toujours dans la province du Guangdong, lequel enregistre plus de 40% des nouvelles infections constatées, et sa capitale, Canton, quatrième plus grande ville de Chine et objet de restrictions depuis plusieurs jours.

⤵ Prudence de mise

Les négociants demeurent en outre prudents face à des perspectives d'approvisionnement très incertaines à l'approche de l'hiver, l'Union européenne (UE) devant interdire les flux de brut russe à partir de décembre, tandis que l'OPEP devrait maintenir les marchés pétroliers sous tension. "Tout vient de la demande", a commenté pour l'AFP Daniel Ghali, de TD Securities, évoquant notamment l'évolution de la pandémie de coronavirus en Chine.

M. Ghali a également cité les chiffres de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), qui ont montré mercredi un essoufflement de la demande de produits raffinés aux États-Unis, en particulier pour l'essence, le gazole et le fioul domestique. Pour Bill O'Grady, de Confluence Investment, ce nouveau repli de l'or noir a aussi été encouragé par le raffermissement du dollar, malmené depuis plusieurs jours.

Aux inquiétudes liées à la demande s'ajoute, selon Daniel Ghali, la montée en régime du Kazakhstan "qui pourrait même être capable de compenser à lui seul la baisse de production de l'OPEP+". L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés de l'accord OPEP+ avaient annoncé une baisse de leur production de deux millions de barils par jour, avec effet début novembre.

Pour l'analyste, le relèvement des volumes exportés par le Kazakhstan ne représente cependant qu'un "ajustement", qui ne devrait pas peser sur le marché à moyen terme. "Nous continuons de penser que l'offre", sous contrainte, "assure aux prix un plancher" qui devrait empêcher une dégringolade plus marquée.


Pour Bill O'Grady, la récente chute d'un missile en Pologne a rappelé "quel type de risques existent" aujourd'hui, liés à la guerre en Ukraine. "Est-ce que (le WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pourrait descendre sous 80 dollars? Probablement", pense l'analyste. "Est-ce que ça va durer? Je ne parierais pas dessus."

(c) AFP

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