🛢️USA: forte chute des stocks de pétrole brut, les importations reculent
Durant la semaine achevée le 11 novembre, ces stocks commerciaux se sont contractés de 5,4 millions de barils, soit nettement plus que la baisse de 1,9 million anticipée par les analystes, selon un consensus établi par l'agence Bloomberg.
Ce recul est d'autant plus remarquable que, dans le même temps, les réserves stratégiques américaines de brut ont elles-mêmes fondu de 4,1 millions de barils, ce qui signifie que les stocks ont reculé de près de 10 millions de barils au total sur la semaine (9,6).
Elle s'explique, pour partie, par le ralentissement significatif des importations (-13%), ainsi que par une hausse concomitante des exportations (+9%), conjuguée à une accélération de l'activité des raffineries, dont le taux d'utilisation a grimpé à 92,9%, contre 92,1% la semaine précédente, au plus haut depuis près de deux mois.
Malgré ces chiffres de nature à soutenir les cours, le marché n'a pas réagi à cette publication et les prix restaient en net retrait mercredi, que ce soit pour le WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. (-2,09%) ou le Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. (-1,41%), pour les contrats de référence, vers 15H05 GMT.
Pour Matt Smith, de Kpler, le marché avait déjà largement intégré cette baisse importante dès mardi, avec la publication d'une estimation similaire (-5,8 millions de barils) par la fédération professionnelle du secteur, l'American Petroleum Institute (API).
La semaine dernière, la demande de produits pétroliers a légèrement ralenti, à 21 millions de barils par jour, entraînée par un moindre appétit pour l'essence, le fioul domestique et le gazole.
Les stocks d'essence ont augmenté de 2,2 millions de barils, beaucoup plus que la progression de 200.000 barils prévue par les analystes.
La production est restée inchangée, à 12,1 millions de barils par jour, bloquée autour des 12 millions de barils comme depuis cinq mois, loin des 13 millions que livrait l'industrie américaine juste avant la pandémie de coronavirus.
(c) AFP