Somalie: le gouvernement valide des contrats d'exploration pétrolière controversés
"Nous voulons forer plusieurs puits d'exploration et dans six à sept ans, nous pourrions voir les revenus du pétrole affluer vers la Somalie", s'est félicité dans un tweet samedi Coastline Exploration.
La compagnie américaine et le gouvernement du président Hassan Cheikh Mohamoud, élu en mai, ont officialisé vendredi la conclusion de sept accords de production partagée (PSA) portant sur des blocs pétroliers situés en eau profonde au large des côtes somaliennes.
Le cabinet du président les avait déclarés "nuls et non avenus", estimant qu'ils allaient à l'encontre d'un décret interdisant la signature de tout accord avec une entité étrangère durant la période des élections. M. Roble avait jugé cette signature "illégale et inacceptable".
L'actuel gouvernement a indiqué que cinq modifications avaient été apportées aux accords initiaux.
"Le procureur général et des avocats internationaux ont suggéré que certaines dispositions de l'accord soient modifiées conformément aux lois somaliennes et nous l'avons fait", a souligné dans un communiqué le ministre somalien du Pétrole Abdirizak Omar Mohamed.
"Le peuple somalien est aux prises avec une situation économique terrible qui nous pousse à demander chaque année de l'aide internationale. Pour résoudre ce problème, nous devons exploiter nos ressources, développer notre économie et améliorer les revenus du gouvernement et de la population", a souligné le président Hassan Chaikh Mohamoud dans un communiqué.
Pays parmi les plus pauvres au monde, la Somalie est en proie depuis des décennies à l'instabilité, et notamment depuis 2007 à l'insurrection des islamistes radicaux shebab.
Société basée à Houston (États-Unis) spécialisée sur les hydrocarbures en Afrique de l'Est, Coastline a indiqué dans un communiqué avoir versé "une prime de signature de 7 millions de dollars".
"Coastline estime qu'environ 100.000 barils de pétrole s'écouleront chaque jour de chacun des champs découvert", a-t-elle affirmé.
"Si nos puits se concrétisent, le gouvernement fédéral de Somalie recevra une redevance de 5%, un partage des bénéfices de 50% et appliquera un impôt sur le revenu sur l'exploration côtière au taux de 30%.
Le gouvernement a également le droit de s'intéresser directement à chaque découverte s'il le souhaite", a détaillé la compagnie sur Twitter.
(c) Afp