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Le pétrole en berne, sapé par la perspective d'une nouvelle utilisation des réserves américaines

cours de clôture du pétroleCours de clôture: Les cours du pétrole ont nettement reflué mardi après que plusieurs médias ont annoncé une nouvelle ponction des réserves stratégiques américaines de brut, réponse du gouvernement Biden à la réduction annoncée de la production du cartel OPEP+.
Le prix du baril de BrentBRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en décembre est descendu de 1,73%, pour clôturer à 90,03 dollars.

Le prix du baril de West Texas Intermediate (WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain, pour livraison en novembre, a lui chuté de 3,08%, à 82,82 dollars.

Plusieurs médias américains ont rapporté que le président américain Joe Biden allait puiser entre 10 et 15 millions de barils supplémentaires dans les réserves stratégiques du pays (SPR).

Sollicités par l'AFP, la Maison Blanche s'est refusée à tout commentaire et le ministère de l'Energie n'a pas donné suite.

La porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a simplement indiqué que le chef de l'Etat ferait "une annonce demain", sans plus de précision.

Ce volume supplémentaire représenterait la dernière tranche du programme annoncé par Joe Biden au printemps et qui prévoyait l'utilisation de 180 millions de barils de pétrole tirés des réserves sur une durée de six mois.

Selon un décompte du ministère de la Justice publié mi-septembre, quelque 165 millions de barils avaient été pompés ou devaient l'être d'ici novembre.

"Ca a été un important catalyseur aujourd'hui pour les prix", a commenté John Kilduff, d'Again Capital, "car ils avaient plutôt parlé récemment de racheter du pétrole" pour reconstituer les réserves stratégiques, "ce qui avaient contribué à soutenir les prix".

Selon le Wall Street Journal, le gouvernement américain avait proposé à l'Arabie saoudite d'acquérir du brut sur le marché si les prix tombaient à 75 dollars le baril pour reconstituer ses réserves stratégiques.

L'offre visait à convaincre le royaume, ainsi que l'ensemble de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés de l'accord OPEP+, de ne pas réduire leur production, en vain.


Outre le programme exceptionnel annoncé au printemps par Joe Biden, une loi votée par le Congrès prévoyait déjà la cession de 26 millions de barils sur l'année fiscale 2023, qui court d'octobre 2022 à septembre 2023.

Depuis début septembre 2021, les États-Unis ont extrait plus de 212 millions de barils des SPR, qui sont au plus bas depuis juin 1984.

Pour John Kilduff, Joe Biden cherche là à gagner du temps jusqu'au scrutin législatif du 8 novembre, en évitant une remontée du brut mais surtout du prix l'essence, un marqueur fort pour les automobilistes américains.

Quant au repli du jour pour les cours du pétrole, il s'explique également par "les confinements en Chine et le report de la publication du PIB chinois" pour le troisième trimestre, attendu mardi, "ce qui renforce les inquiétudes sur l'économie et la demande de pétrole. Cela suffit à compenser les craintes sur l'offre, y compris liées à l'OPEP", a expliqué John Kilduff.

(c) AFP

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