Le pétrole chute, spéculations sur le recours aux réserves stratégiques américaines
Vers 15H40 GMT (17H40 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en décembre cédait 3,01% à 88,86 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison en novembre perdait 3,84% à 82,19 dollars.
Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétole et leurs partenaires (OPEP+) avaient en effet décidé de sabrer leurs quotas de production lors de leur dernière réunion début octobre, pour stopper la baisse des cours, minés par les craintes de récessions.
"Il n'y a rien de politique dans les décisions que nous prenons au sein de l'OPEP+", a encore répété mardi à des journalistes le ministre émirati de l'Energie, Souhail al-Mazrouei.
"La question est maintenant de savoir comment les États-Unis vont réagir", souligne Commerzbank.
Selon les analystes, la possibilité d'un nouveau recours aux réserve stratégiques de pétrole des États-Unis tire les cours vers le bas, "le pays cherchant à compenser les réductions de production annoncées par l'OPEP+", indique Michael Hewson.
L'administration américaine s'apprête, d'après l'agence Bloomberg, à puiser 10 à 15 millions de barils de pétrole de plus que prévu dans ses réserves stratégiques.
Les inquiétudes concernant les perspectives de la demande pèsent également sur les prix du brut, "alors que les marchés analysent la décision prise (lundi) par les autorités chinoises de reporter la publication de leurs données économiques de septembre", ajoute l'analyste. Un report qui "ne témoigne pas d'une économie performante", juge-t-il.
"Ces développements encourageants sont principalement dus à un afflux de gaz naturel liquide très robuste et résilient en provenance des États-Unis, ainsi qu'à l'achèvement récent" du gazoduc gréco-bulgare Sofia, dont l'exploitation a débuté en octobre, deux éléments qui contribuent à émanciper l'Europe du gaz russe, explique Alex Fierro, courtier chez Marex.
L'analyste estime d'ailleurs que la dépendance de l'Union européenne au gaz de Moscou s'est nettement réduite, passant de 42% des importations de gaz de l'UE à 7% depuis le début de l'invasion russe en Ukraine.